Vie privéeLe Conseil de la presse accepte une plainte contre 20Minutes et 24Heures
ro, ats
19.11.2021 - 14:25
Diffuser sur internet une vidéo filmée dans l'espace privé en omettant de flouter les personnes présentes constitue une violation du devoir des journalistes de protéger la vie privée des individus. Le Conseil suisse de la presse (CSP) a accepté vendredi une plainte déposée contre 20Minutes et 24Heures.
ro, ats
19.11.2021, 14:25
ATS
La vidéo filmée par un particulier avait été diffusée sur les sites des deux titres à l'appui d'articles faisant état d'une soirée festive organisée début novembre 2020 dans un bar lausannois qui ne respectait pas les normes anti-Covid.
Un participant à la fête a saisi le CSP. Il affirmait que les titres de Tamedia avaient diffusé dans un premier temps une version non floutée de la vidéo, ce qui a conduit selon lui à son identification par son employeur et son licenciement.
Selon la plainte, citée dans la prise de position du Conseil, l'employeur a estimé que «sa participation à ce que Tamedia faisait passer pour une fête irresponsable, était incompatible avec ses fonctions».
Tamedia a «omis à plusieurs reprises» de répondre aux demandes d'éclaircissements du CSP, regrette ce dernier. Le groupe de presse arguait que cette plainte était irrecevable au motif que le plaignant se préparerait à agir devant les tribunaux (ce qui ne s'est pas produit à ce jour).
Malgré ce refus, le Conseil suisse de la presse a pris position sur la base des éléments mis à sa disposition par les deux parties et accepté la plainte.
La déclaration des devoirs et des droits des journalistes – le code de déontologie des médias – et les directives qui l'accompagnent soulignent que «toute personne – y compris les célébrités – a le droit au respect de la vie privée». Des exceptions sont prévues si un intérêt public prépondérant le justifie, ce qui n'était pas le cas dans cette affaire, souligne le CSP.