Coronavirus Le coronavirus a voyagé avec les 5 Suisses

ATS

4.2.2020 - 19:43

Ni le sexe ni la nationalité de cette personne n'a été précisé (archives).
Ni le sexe ni la nationalité de cette personne n'a été précisé (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/STRINGER

Un premier cas de coronavirus a été détecté à Bruxelles sur un des passagers rapatriés dimanche depuis la ville de Wuhan, a annoncé mardi le ministère belge de la santé. Quelque 250 personnes, dont cinq Suisses, étaient à bord de l'appareil.

La personne testée positive «est asymptomatique, c'est bizarre, mais elle se sent bien», a affirmé la ministre belge Maggie De Block lors d'une conférence de presse. En France, les autorités sanitaires avaient fait pratiquer des tests sur une vingtaine de personnes rapatriées dimanche et ceux-ci se se sont révélés «négatifs», avaient-elles annoncé lundi.

Contacté mardi par l'agence d'information Keystone-ATS, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) ne pouvait pas donner des nouvelles sur l'état de santé des Suisses ayant voyagé en compagnie du malade. L'OFSP a pour l'heure recensé près de 140 cas suspects en Suisse.

En Belgique, un groupe de neuf personnes a été transféré à sa descente d'avion vers un hôpital militaire de la région bruxelloise pour être placé en quarantaine et y subir également une batterie de tests. C'est au sein de ce groupe qu'une personne a été «testée positive», a annoncé mardi matin le ministère de la santé dans un communiqué.

Ni le sexe ni la nationalité de cette personne n'a été précisé. Elle a été transférée vers l'hôpital universitaire Saint-Pierre à Bruxelles, un des deux centres de référence en Belgique sur cette épidémie.

Contamination peu probable

Au cours d'une conférence de presse, la ministre Mme De Block entourée de trois médecins a voulu rassurer sur l'état de cette personne et les risques de contamination. Elle a eu «très peu de contacts avec les autres dans le groupe. Il est peu probable qu'il y ait eu contamination», a dit le professeur Steven Van Gucht, un des trois médecins.

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé mardi que l'épidémie de pneumonie virale apparue en Chine ne constituait pas pour le moment une «pandémie», terme qui s'applique à une situation de propagation mondiale d'une maladie.

Nouveau coronavirus : pas encore une "pandémie" selon l'OMS

Les «mesures fortes» prises par Pékin contre le nouveau coronavirus offrent une «fenêtre d'opportunité» pour arrêter la propagation dans le monde de la maladie, a assuré le directeur général de l'organisation Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Il a aussi accusé certains pays riches d'être «très en retard» en matière de partage d'informations sur les cas de contamination par le nouveau coronavirus, réclamant une plus grande solidarité internationale pour combattre l'épidémie de pneumonie virale.

«Sur les 176 cas signalés jusqu'à présent en dehors de la Chine, l'OMS a reçu des formulaires de déclaration de cas complets pour seulement 38% des cas. Certains pays à revenu élevé sont très en retard dans le partage de ces données vitales avec l'OMS. Je ne pense pas que ce soit par manque de capacités», a-t-il expliqué.

«Sans de meilleures données, il est très difficile pour nous d'évaluer l'évolution de l'épidémie ou l'impact qu'elle pourrait avoir et de nous assurer que nous fournissons les recommandations les plus adéquates», a-t-il ajouté. Une vingtaine de pays hors de Chine ont aussi signalé des cas.

M. Tedros a indiqué que l'OMS envoyait de masques, des gants, et 18.000 combinaisons de protection à 24 pays, ainsi que 250.000 kits de détection du virus pour accélérer le diagnostic.

Décès à Hong Kong

Depuis son apparition en décembre dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, le nouveau coronavirus a contaminé plus de 20'000 personnes et s'est propagé à une vingtaine de pays. Il a fait 425 morts dans la partie continentale du territoire chinois, selon le dernier bilan annoncé par les autorités mardi. Une autre personne a succombé dans la région autonome chinoise de Hong Kong et un décès a été annoncé aux Philippines.

Il s'agit d'un homme de 39 ans, déjà fragilisé par d'autres problèmes de santé et qui s'était rendu fin janvier à Wuhan, la métropole chinoise où est apparu en décembre le virus. La victime est la première personne décédée de cette épidémie virale dans la mégapole.

Coronavirus: un patient décédé à Hong Kong, les autorités craignent une recrudescence des cas

Nouvelles mesures en Chine

En Chine, après notamment la mise en quarantaine de facto d'une grande partie du Hubei et de ses plus de 50 millions d'habitants, trois agglomérations de la province orientale du Zhejiang, à plusieurs centaines de kilomètres de Wuhan, ont ainsi rendu publiques de nouvelles dispositions en vue de limiter les déplacements.

Au premier rang de ces agglomérations figure Hangzhou (132 cas), située à environ 150 kilomètres de Shanghai (219 cas, 1 mort) et siège du géant chinois du commerce en ligne Alibaba.

Dans trois de ses arrondissements au total peuplés de trois millions d'âmes, une seule personne par foyer est dorénavant autorisée à sortir une fois tous les deux jours pour faire les courses. Des décisions similaires sont entrées en vigueur à Taizhou et dans trois quartiers de Ningbo, impactant neuf millions de personnes.

Le Royaume-Uni a demandé mardi à ses ressortissants actuellement en Chine d'en partir «s'ils le peuvent», en raison de la propagation du coronavirus.

L'épidémie du virus vécue par une Chinoise

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