Pandémie Le coronavirus pourrait infecter de nombreux animaux

Relaxnews

24.8.2020 - 18:18

Selon l'étude, plusieurs espèces de primates seraient gravement menacées par le SARS CoV-2, telles que le gorille des plaines de l'Ouest, l'orang-outan de Sumatra et le gibbon à joues blanches du Nord.
Selon l'étude, plusieurs espèces de primates seraient gravement menacées par le SARS CoV-2, telles que le gorille des plaines de l'Ouest, l'orang-outan de Sumatra et le gibbon à joues blanches du Nord.
Source: Relaxnews

Des scientifiques ont évalué les risques pour plus de 400 espèces animales de contracter le SARS CoV-2. Les singes, les hamsters, mais également les baleines grises et les dauphins figurent parmi les animaux les plus menacés. 

Depuis le début de la pandémie Covid-19, une question se pose sur les risques d'infection chez les animaux. Des cas de contamination et de décès chez des chiens et des chats ont été recensés au cours de ces derniers mois. Mais selon une nouvelle recherche réalisée par des scientifiques de l'université de Californie à Davis (Etats-Unis), le Covid-19 pourrait affecter un spectre d'espèces animales bien plus important. 

L'équipe de scientifiques a utilisé la méthode de la génomique afin de comparer le principal récepteur cellulaire du SARS CoV-2 chez l'humain (l'enzyme ACE2) chez 410 espèces différentes de vertébrés (oiseaux, poissons, amphibiens, reptiles, mammifères...) Les chercheurs ont étudié 25 séquences d'acides aminés de la protéine ACE2. 

«Les animaux dont les 25 résidus d'acides aminés correspondent à la protéine humaine sont ceux qui risquent le plus de contracter le SRAS-CoV-2 via l'ACE2», constate Joana Damas, chercheuse à l'université de Californie à Davis, qui a dirigé l'étude publiée dans la revue PNAS. Selon les résultats obtenus au terme de la recherche, plusieurs espèces de primates seraient gravement menacées, telles que le gorille des plaines de l'Ouest, l'orang-outan de Sumatra et le gibbon à joues blanches du Nord, avec un risque très élevé d'infection du virus via le récepteur ACE2.D'autres animaux ont été considérés à haut risque, notamment les hamsters chinois ou les mammifères marins tels que les baleines grises et les grands dauphins. Les animaux domestiques tels que les chats, les bovins et les moutons présentent un risque moyen, tandis que les chiens, les chevaux et les porcs présentent un faible risque de fixation de l'ACE2.

Si le lien entre fixation de la protéine ACE2 et risque d'infection au nouveau coronavirus nécessite d'être exploré à travers de futures études (et doit donc être interprété avec prudence), les données déjà disponibles peuvent s'avérer utiles pour prévenir les risques de transmission de l'humain à l'animal, selon Klaus-Peter Koepfli, chercheur principal à la Smithsonian-Mason School of Conservation (Etats-Unis) et co-auteur de la recherche. Selon les scientifiques, ces nouvelles données permettraient également de déterminer quelles espèces ont pu servir d'hôte intermédiaire dans la nature, afin de lutter contre une nouvelle vague épidémique et de prévenir les risques chez les populations humaines et animales.

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