FranceLe dernier petit ami de Narumi exige des «réponses» de Zepeda
ATS
6.4.2022 - 13:16
Le dernier petit ami de Narumi Kurosaki, avant sa disparition en décembre 2016 à Besançon, a exigé mercredi devant la cour d'assises du Doubs des «réponses» de Nicolas Zepeda. L'étudiant Chilien est jugé pour l'assassinat de l'étudiante japonaise mais nie obstinément.
06.04.2022, 13:16
06.04.2022, 14:21
ATS
Arthur Del Piccolo s'est constitué partie civile au côté de la famille de la jeune femme. Il a témoigné en visioconférence depuis un tribunal de Tokyo où il réside actuellement pour rappeler la «mémoire de Narumi» et «obtenir justice».
Le Français de 26 ans, ingénieur commercial, s'est adressé directement à l'accusé, resté impassible tout au long de cet échange. «Qu'est ce qui s'est passé dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016? Pourquoi, comment, dans quelles circonstances est-elle morte?», lui a-t-il demandé.
«Et surtout, la question la plus importante, où est le corps de Narumi? Nous avons besoin de ces réponses pour faire notre deuil», a souligné Arthur Del Piccolo.
Depuis le début de son procès, le 29 mars, Nicolas Zepeda, conteste avoir tué la jeune femme qui avait rompu avec lui en octobre 2016, avant de rencontrer Arthur Del Piccolo. Au début du mois de décembre 2016, Nicolas Zepeda s'était rendu à Besançon, sans prévenir Narumi Kurosaki. Il l'y avait retrouvée le 4 décembre et avait passé la nuit avec elle avant qu'elle ne disparaisse sans laisser de trace.
Tristesse puis inquiétude
Le 5 décembre, Arthur Del Piccolo avait reçu un message de rupture. «Je suis passé par plusieurs étapes émotionnelles: de la colère, de la tristesse, de l'impuissance, mais globalement c'est vraiment la tristesse qui a pris le dessus», s'est-il souvenu à la barre.
Puis il avait été gagné par «l'inquiétude». «Mon inquiétude explose quand la police judiciaire vient me voir quelques jours avant Noël et m'annonce que Narumi n'est certainement plus en vie et que le seul suspect est Nicolas Zepeda», a-t-il ajouté.
Les enquêteurs estimeront par la suite que le Chilien était l'auteur du message de rupture et qu'il entendait ainsi retarder le lancement des recherches. «J'ai vécu une très belle histoire d'amour, une relation intime que je chéris encore aujourd'hui», a confié Arthur Del Piccolo.
Le verdict de la cour d'assises du Doubs est attendu le 12 avril.