Danse Le directeur de la compagnie Alias accusé de harcèlement sexuel

ats

13.10.2021 - 07:43

Le directeur et chorégraphe de la compagnie de danse genevoise Alias est accusé d'abus et attouchements sexuels par plusieurs danseuses, dont Le Temps a recueilli le témoignage. Le chorégraphe réfute avoir eu des comportements abusifs.

Keystone-SDA, ats

Suite à la publication de l'article, le Syndicat Suisse Romand du Spectacle indique que plusieurs personnes lui ont également témoigné «leurs expériences avec ce même chorégraphe mentionnant d'autres potentielles situations abusives».
Suite à la publication de l'article, le Syndicat Suisse Romand du Spectacle indique que plusieurs personnes lui ont également témoigné «leurs expériences avec ce même chorégraphe mentionnant d'autres potentielles situations abusives».
KEYSTONE

L'enquête publiée mercredi par Le Temps repose sur le témoignage d'une dizaine de personnes, dont des danseuses. Certaines personnes témoignent anonymement, d'autres à visage découvert comme la danseuse Madeleine Raykov.

Elle évoque notamment les gestes déplacés que le chorégraphe a eus envers elle lors de répétitions. «Il me touchait les fesses, les seins, partout. Je n'étais pas à l'aise, me demandais si c'était normal, mais je n'ai rien dit, car cela ne m'empêchait pas de faire mon travail», détaille-t-elle.

Interrogé par le journal, le chorégraphe assure n'avoir «jamais eu de comportements abusifs». «Mais je dois sincèrement me remettre en question car des personnes semblent avoir mal vécu mes gestes ou paroles», ajoute-t-il.

Audit demandé

Dans un communiqué diffusé suite à la publication de l'article, le Syndicat Suisse Romand du Spectacle (SSRS) indique que plusieurs personnes lui ont également témoigné «leurs expériences avec ce même chorégraphe mentionnant d'autres potentielles situations abusives».

Le syndicat demande que la Ville de Genève fasse un audit et que des mesures de protection des professionnelles et professionnels soient prises «dans les plus brefs délais».

En novembre 2018, une jeune danseuse qui avait participé à un stage donné par le chorégraphe avait déposé plainte contre lui. Fin août 2021, le Tribunal d'arrondissement de Lausanne l'a condamné à 5 mois de prison avec sursis et 5000 francs de tort moral. «L'article 191 du Code pénal a été retenu pour acte d'ordre sexuel sur personne incapable de résistance», précise l'avocate de la plaignante dans Le Temps. Le chorégraphe a fait appel de cette condamnation.