Laboratoire secret Le gouvernement colombien saisit six tonnes de cocaïne 

ATS

30.6.2021 - 07:45

Le gouvernement colombien a annoncé mercredi la saisie de six tonnes de cocaïne dans un complexe de laboratoires situé dans la jungle du sud-ouest du pays. Il a attribué le site à la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN).

Un document photo mis à disposition par le ministère colombien de la Défense montre des soldats dans un laboratoire de cocaïne à Samaniego, en Colombie, le 29 juin 2021.
Un document photo mis à disposition par le ministère colombien de la Défense montre des soldats dans un laboratoire de cocaïne à Samaniego, en Colombie, le 29 juin 2021.
EPA

Selon le ministre colombien de la défense, Diego Molano, il s'agit du «coup le plus important porté au trafic de drogue de l'ELN cette année».

L'opération Jared, au cours de laquelle trois «grands laboratoires» ont été détruits par les forces armées, a été menée dans la municipalité de Samaniego, dans le département de Nariño, près de la frontière avec l'Équateur.

«La cocaïne, les machines et autres éléments trouvés valaient plus de neuf millions de dollars. Les stupéfiants étaient prêts à être emballés et transportés sur la côte pacifique colombienne [...] pour être envoyés au Mexique et aux Etats-Unis», a précisé le procureur général. Des images montrent la structure où la drogue était fabriquée dans la jungle.

Tirs contre l'hélicoptère présidentiel

Le ministre de la défense avait annoncé que le gouvernement allait redoubler d'efforts contre le «terrorisme» des groupes armés après des tirs essuyés vendredi par l'hélicoptère du président Ivan Duque à Cucuta, près de la frontière vénézuélienne.

Le gouvernement accuse l'ELN d'être responsable de cette attaque, ainsi que de l'explosion d'une voiture piégée dans une caserne de la même ville le 15 juin, qui a fait 36 blessés.

Dernière guérilla active en Colombie après la signature en 2016 d'un accord avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) après un demi-siècle de conflit, l'ELN a nié toute implication dans l'attaque de la base militaire.

Le sud-ouest de la Colombie connaît depuis plusieurs mois une recrudescence de la violence. Le gouvernement attribue cette violence à des groupes qui se financent grâce au trafic de drogue.