France voisineLe Parlement approuve un projet autoroutier en Haute-Savoie
ATS
14.6.2023 - 18:42
Pour «désenclaver» la Haute-Savoie, le Parlement a approuvé mercredi le projet de tronçon autoroutier entre Machilly et Thonon-les-Bains, sous les protestations des députés écologistes et LFI, qui fustigent des «ravages» pour des «espèces protégées» et des «zones humides».
14.06.2023, 18:42
14.06.2023, 19:21
ATS
Dans le sillage du Sénat, l'Assemblée nationale a validé par 149 voix contre 50 une proposition de loi technique qui vise à «corriger une erreur procédurale rare» dans le plan local d'urbanisme intercommunal, a indiqué le ministre des Transports Clément Beaune.
Ce vote permet d'accélérer la réalisation de ce tronçon autoroutier de 16,5 kilomètres en débat depuis de nombreuses années.
Le texte a donné l'occasion aux parlementaires de se prononcer pour ou contre cette 2x2 voies en concession autoroutière, dite parfois «A 412» ou «autoroute du Chablais», du nom de cette région historique bordée par le Lac Léman et les montagnes.
Péages
Le tronçon prévu comprend un péage «de l'ordre de 1,60 euro à 2 euros pour les voitures individuelles et de l'ordre de 7 euros pour les poids lourds», précise le rapport parlementaire associé au texte.
Dans le camp présidentiel, la députée de Haute-Savoie Anne-Cécile Violland (Horizons) a loué une «infrastructure indispensable et urgente» de «désenclavement», «longtemps attendue par les habitants». «Pour qui est venu dans le Chablais, l'avis est unanime, c'est beau mais c'est loin».
Ce projet est «soutenu de longue date par la quasi-totalité des collectivités impliquées», a abondé la LR Virginie Duby-Muller, élue de Haute-Savoie elle aussi.
Le ministre Clément Beaune a souligné que le «projet a évidemment l'obligation d'être exemplaire sur le plan environnemental». «87% des mobilités dans notre pays se font en voiture au quotidien» (...) «Nous ne pouvons pas réduire à néant l'ensemble des projets» routiers, a-t-il argumenté.
L'écologiste Julie Laernoes (Loire-Atlantique) a défendu en vain une motion de rejet du texte. Elle a fustigé un projet «criminel» pour le climat, «d'un autre temps», avec des «ravages» pour des «zones humides» et des «espèces protégées» comme le «sonneur à ventre jaune», un petit amphibien. Plutôt qu'une autoroute, elle a plaidé comme LFI pour un investissement ferroviaire supplémentaire dans le Léman Express.
L'Insoumis Jean-François Coulomme (Savoie) entend «interpeller le Conseil constitutionnel» pour contester le texte.