Le DJ et pasteur Robert Hood mixe dans l'église Saint Thomas à Berlin, le 9 novembre 2018
Le DJ et pasteur Robert Hood mixe dans l'église Saint Thomas à Berlin, le 9 novembre 2018
Une foule assiste à une "messe techno" par le DJ et pasteur Robert Hood, à Berlin, le 9 novembre 2018
Le père de la techno minimale mixe et prêche dans une église berlinoise
Le DJ et pasteur Robert Hood mixe dans l'église Saint Thomas à Berlin, le 9 novembre 2018
Le DJ et pasteur Robert Hood mixe dans l'église Saint Thomas à Berlin, le 9 novembre 2018
Une foule assiste à une "messe techno" par le DJ et pasteur Robert Hood, à Berlin, le 9 novembre 2018
Platines posées sur l'autel illuminé de cierges, Robert Hood, le père fondateur de la techno minimale devenu pasteur depuis 2009, a fait résonner vendredi soir dans une église de Berlin, un culte protestant entrecoupé de techno.
Devant un millier de jeunes berlinois, accompagné par un chœur amateur de gospel, et de deux femmes pasteurs, le charismatique DJ américain, tout de noir vêtu, a pris possession de l’église Saint Thomas du quartier de Kreuzberg.
Aux premières notes, le bâtiment, l'une des plus vastes églises de la capitale allemande, en style néogothique de briques et dédié au culte luthérien, a tremblé sous la force des basses.
"Cette église est magnifique, je ne m'attendais pas à ce qu'il s'en dégage une telle énergie, je suis si heureux d'être là, j'ai rêve de cet instant depuis des années", a lancé de sa voix caverneuse Robert Hood, à la foule debout, visiblement venue pour danser et voir le mythique producteur de Detroit, plus que pour prier.
Robert Hood, 53 ans, considéré comme le père fondateur de la musique techno dite minimale, a régné sur les clubs les plus undergrounds de Detroit et Berlin avec son label "Underground Resistance".
La techno dite minimale, a émergé au début des années 1990 dans cette ville américaine considérée comme la rivale de Berlin pour les amateurs de musique électronique.
Ce style, particulièrement répétitif, est désormais plébiscité par la jeune génération de clubbers européens, attirée par la touche vintage de cette variante de la techno.
Dans une tonalité, plus consensuelle, le DJ/pasteur a réalisé vendredi à Berlin un set mariant house et voix gospel, notamment avec son morceau phare "We magnify his name" (2011), mettant en transe, aussi bien le public de jeunes clubbers que les fidèles plus âgés de la paroisse.
L'afro-américain Robert Hood, qui a quitté Detroit pour vivre en retrait dans la campagne de l'Alabama, a été ordonné pasteur en 2009, mais continue de produire une musique connue à travers le monde.
"Je vivais une vie loin de Dieu, comme un fils indigne, j'ai dû opérer une renaissance, dites le ensemble +renaissance+, a-t-il clamé, devant un public sceptique.
Robert Hood était ensuite invité à prolonger la nuit dans l'un des temples, cette fois-ci entièrement païen, de la techno berlinoise: le mythique club Tresor, connu pour ses sous-sols moites et ses fêtes de 48h.
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