Décès prince Philipe Le prince Philip enterré samedi prochain, Harry présent sans Meghan

ATS

10.4.2021 - 19:34

La famille royale britannique fera ses adieux au prince Philip, époux d'Elizabeth II, samedi prochain lors d'obsèques privées au château de Windsor, en présence du prince Harry mais sans son épouse Meghan, a annoncé samedi le palais de Buckingham.

Le Royaume-Uni observera une minute de silence samedi prochain en hommage au prince Philip décédé vendredi.
Le Royaume-Uni observera une minute de silence samedi prochain en hommage au prince Philip décédé vendredi.
ATS

10.4.2021 - 19:34

Les funérailles se dérouleront à 15h00 locales (16h00 heure suisse) dans la chapelle St George, au château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Londres, où le duc d'Edimbourg, dévoué soutien à la souveraine pendant sept décennies, s'est éteint «paisiblement» vendredi matin, à 99 ans.

Seules 30 personnes, sans doute ses quatre enfants (Charles, Anne, Andrew et Edward), ses petits-enfants et d'autres proches – seront présentes, en vertu des règles liées à la pandémie de coronavirus.

Le prince Harry, qui vit en Californie après son retrait fracassant de la monarchie il y a un an sera présent. En revanche son épouse Meghan, qui est enceinte et à qui le médecin a conseillé de ne pas se rendre au Royaume-Uni pour les funérailles, restera aux Etats-Unis, a déclaré un porte-parole du palais.

La population est invitée à observer une minute de silence à 16h00 (heure suisse), au début de la cérémonie. Celle-ci se tient quatre jours seulement avant l'anniversaire de la reine, qui fêtera ses 95 ans le 21 avril, et qui celui qu'elle avait épousé en 1947, il y a 73 ans.

Deuil national

Le pays a débuté un deuil national, qui durera jusqu'au lendemain des funérailles.

Les hommages ont commencé. Depuis la Tour de Londres au bord de la Tamise, les châteaux d'Edimbourg ou Belfast, dans l'enclave britannique de Gibraltar, sur les navires de la Royal Navy, où il a servi pendant la Seconde Guerre mondiale, le bruit des canons a retenti samedi midi.

Cette salve, première d'une série de 41 (une par minute), a rendu hommage à celui qui était devenu le patriarche de la famille royale britannique, après être né prince de Grèce à Corfou.

Silencieuse, la reine a reçu la visite de ses fils, les princes Andrew et Edward, au château de Windsor samedi. «La reine a été fantastique», a déclaré visiblement émue, Sophie, l'épouse du prince Edward, à des journalistes en quittant le château en voiture.

Le prince Charles s'y était rendu vendredi.

Provocateur et dévoué

Connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, le prince Philip s'est fait remarquer pour ses propos provocateurs parfois teintés de racisme ou de sexisme.

Mais les Britanniques retiennent aussi son inlassable dévouement à une monarchie qu'il a contribué à moderniser et humaniser, et sa présence, en retrait mais sans faille, aux côtés de la souveraine.

«Il représentait la stabilité mais aussi le plaisir, le sens de l'humour, que nous donnons parfois l'impression d'avoir perdu», a confié Heather Bridge, 65 ans, à l'AFP près de la Tour de Londres.

Famille en crise

Le prince Philip a participé à plus de 22'000 engagements publics officiels depuis l'accession de son épouse au trône en 1952. Il détenait depuis 2009 le record de longévité pour un prince consort.

Elizabeth II doit désormais affronter seule les crises qui ébranlent la famille royale britannique, telle que les récentes critiques de son petit-fils Harry et de Meghan envers «La Firme», surnom de la monarchie, accusée de racisme et de manque de soutien pour sa femme.

Cette dernière a confié dans un entretien choc à la star américain Oprah Winfrey début mars avoir eu des pensées suicidaires.

Le couple a évoqué le racisme d'un membre de la famille royale qui se serait interrogé sur la couleur de peau de leur enfant à naître, précisant hors caméra qu'il ne s'agissait ni de la reine ni de son époux.

Harry, 36 ans, s'était aussi dit «vraiment déçu» par le manque de soutien de son père, le prince Charles, qui avait cessé un temps de lui répondre au téléphone, et avait révélé s'être éloigné de son frère William. Celui-ci a assuré que la famille royale n'était «pas du tout raciste».

«Toujours là»

Samedi, le compte Twitter de la famille royale a partagé plusieurs photos de la reine avec son époux à l'occasion de moments marquants de leur vie. Comme en 1997, pour leur 50e anniversaire de mariage, quand celle qu'il surnommait «Lilibet» avait confié: «Il a été tout simplement ma force et mon soutien toutes ces années».

Leurs enfants ont partagé leurs souvenirs dans un programme préenregistré diffusé par la BBC.

Sa fille Anne a décrit un père qui était «toujours là»:» Si vous aviez des problèmes, vous pouviez toujours aller le voir sachant qu'il écouterait et essayerait de vous aider».

Pour éviter des rassemblements qui violeraient les règles sanitaires en vigueur, le public a été appelé à ne pas se rendre devant les résidences royales mais à signer un livre de condoléances en ligne.

ATS