Prudence en vacancesLes attaques sournoises à la piqûre se multiplient en Espagne
tpfi/dpa
4.8.2022
Ces dernières semaines, des dizaines de jeunes femmes ont été blessées par des aiguilles ou seringues alors qu'elles faisaient la fête en Espagne, pays de vacances par excellence. Ces mystérieuses agressions se produisent principalement lors de festivals de musique ainsi que dans des bars et des clubs de danse.
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04.08.2022, 09:05
04.08.2022, 10:39
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Depuis début juillet, au moins 50 plaintes ont été déposées, a rapporté mercredi le journal «El Mundo», citant les autorités. Par ailleurs, de nombreuses femmes agressées n'ont pas porté plainte, notamment parce qu'elles ne se sont aperçues que plus tard de la piqûre et de ses conséquences, indique encore le journal. Aucune arrestation n'a eu lieu jusqu'à présent.
De nombreuses régions sont concernées, dont les Baléares et l'île de Majorque, très appréciée des Allemands. La Guardia Civil y a fait savoir mercredi qu'elle enquêtait sur six cas. Quatre se sont produits à Majorque et deux à Ibiza.
Pas de toxines dans les échantillons de sang
Les attaques à l'aiguille restent mystérieuses. Les personnes piquées se plaignent certes de problèmes de santé tels que nausées, vertiges et maux de tête. Mais l'hypothèse voulant que les auteurs droguent leurs victimes pour les voler ou les agresser sexuellement n'a jusqu'à présent été confirmée dans aucun des cas dénoncés, ont rapporté les médias en se référant à la police.
Dans presque tous les cas, les analyses de sang n'ont pas révélé la présence de toxines. On ne sait donc rien des motivations des auteurs.
Les attaques à l'aide d'aiguilles ou de seringues dans les festivals et les clubs ont d'abord eu lieu en Grande-Bretagne. Dès le début de l'été, des centaines de cas ont été signalés en France. Selon les médias, quelques attaques à la piqûre auraient également été enregistrées en Allemagne.
Dans ce contexte, le célèbre club techno berlinois Berghain, d'ordinaire plutôt discret, appelle désormais sur son site Internet les personnes qui le fréquentent à faire attention les unes aux autres.
La peur se répand
En Espagne, il s'agit d'un phénomène tout à fait nouveau, écrivent les médias en citant des porte-parole de la police. Les premières plaintes pour «pinchazos», comme on les appelle là-bas, ont été déposées en juillet, en marge de la course de taureaux de Pampelune, à laquelle participaient également des étrangers.
Aujourd'hui, la Catalogne et le Pays basque sont les régions les plus touchées. Dans ces deux régions, mais aussi dans d'autres, la police a ouvert des enquêtes. «Cela suscite des inquiétudes sociales, d'autant plus que la possibilité de violences sexuelles contre les femmes existe, même si cela n'est pas confirmé pour le moment», a déclaré la ministre catalane de l'Égalité, Tània Verge.
La jeune Majorquine Lourdes Sosa a reconnu auprès du journal «Última Hora» que la peur se répandait. «Les gens préfèrent déjà presque rester chez eux entre amis».