Etats-Unis Les policiers rouent de coups un collègue

ATS

30.11.2018 - 00:15

En septembre 2017, la ville de Saint-Louis s'était embrasée après l'acquittement d'un policier blanc qui avait abattu un Noir (archives).
En septembre 2017, la ville de Saint-Louis s'était embrasée après l'acquittement d'un policier blanc qui avait abattu un Noir (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/LARRY W. SMITH

Trois policiers américains ont été inculpés jeudi pour avoir frappé un collègue travaillant sous couverture lors de manifestations organisées à Saint-Louis en 2017 pour dénoncer les violences policières. Ils l'avaient pris pour un protestataire.

Un jury fédéral a retenu plusieurs chefs d'inculpation, dont l'usage abusif de la force et l'obstruction à la justice, contre les trois agents, âgés de 35, 31 et 27 ans.

Le 15 septembre 2017, la ville de Saint-Louis dans le Missouri s'était embrasée après l'acquittement d'un policier blanc qui avait tué en 2011 un homme noir. La ville avait alors déployé des unités pour éviter les débordements.

Les trois policiers, chargés de procéder à l'arrestation des éléments perturbateurs, avaient, selon l'acte d'accusation, exprimé leur "mépris pour les manifestants" et leur "excitation à l'idée d'utiliser la force contre eux".

Jeté au sol et roué de coups

"Cela va être plaisant de taper sur ces têtes de noeud quand le soleil sera tombé et que l'on ne pourra plus nous reconnaître", avait ainsi déclaré l'un des agents dans un échange retranscrit dans ce document judiciaire. C'est ainsi que le 17 septembre, ils s'en étaient pris à un collègue en civil, chargé de collecter des renseignements dans les cortèges.

Croyant qu'il s'agissait d'un manifestant, les trois hommes l'avaient "jeté au sol et roué de coups, alors qu'il coopérait et ne posait aucune menace physique", selon l'acte d'inculpation.

Après avoir découvert son identité, ils avaient fait de faux témoignages pour tenter de justifier leur comportement. Ils avaient aussi contacté leur victime, un agent ayant 22 ans d'expérience, pour le dissuader de porter plainte.

Ils encourent jusqu'à 20 ans de prison et une amende de 250'000 dollars.

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