Vacances scolairesLes secouristes se préparent à une semaine chargée
sigu, ats
9.2.2024 - 09:57
Trois cantons romands – Vaud, Fribourg et le Valais – sont en vacances scolaires la semaine prochaine. De quoi occasionner une forte affluence dans les stations de ski. Les services de sauvetage en hélicoptère et les hôpitaux, déjà surchargés, se préparent à une possible hausse des accidents et autres urgences médicales.
Keystone-SDA, sigu, ats
09.02.2024, 09:57
ATS
Si le nombre de personnes sur les pistes reste un facteur déterminant, cela ne signifie pas pour autant que les vacances de ski sont synonymes de surcharge. L'an dernier par exemple, alors que quatre cantons romands partageaient une semaine de vacances en février, Air-Glaciers et la Rega ont enregistré 162 interventions pour des accidents de sport d'hiver, contre 203 pendant la semaine précédente et 199 deux semaines auparavant.
Si les secouristes sont constamment sollicités en hiver, le nombre de missions varie d'un jour à l'autre et il est difficile d'anticiper les pics d'activité. «Un accident est par essence imprévisible», relève Pierre Métrailler, responsable des sauvetages chez Air-Glaciers, contacté par Keystone-ATS.
«Il y a une partie des facteurs que l'on peut anticiper, comme la météo», ajoute-t-il. Mais d'autres événements restent imprévisibles, comme les avalanches ou les autres urgences médicales qui pourraient mobiliser les secouristes ailleurs. «C'est un algorithme complexe», concède David Suchet, porte-parole de la Rega.
Haute saison
Air-Glaciers, qui opère principalement en Valais et dans les Alpes bernoises, effectue jusqu'à 10 fois plus de missions en hiver que lors de la période creuse de l'année entre mai et novembre. Pendant la saison froide, les sauvetages en hélicoptère en montagne et sur les pistes de ski représentent plus de la moitié de ses vols.
En hiver, l'entreprise tient jusqu'à quatre appareils médicalisés prêts au décollage, contre deux en été, depuis ses bases de Sion et de Collombey, explique Pierre Métrailler. Une permanence 24h/24 est aussi assurée par un véhicule.
Chaque hélicoptère est opéré par une équipe de trois personnes: un pilote, un paramédic et un médecin. Deux guides sauveteurs se tiennent prêts à embarquer avec eux, au cas où une intervention est prévue dans un environnement difficile, hors des pistes ou en haute montagne, précise le responsable.
Renforts
En plus de ses employés réguliers, Air-Glaciers peut faire appel à une cinquantaine de médecins volontaires, disponibles sur appel en cas de forte activité. Les organisations de secours régionales, formées par des sauveteurs miliciens, collaborent également avec la compagnie en cas de besoin.
La Rega, quant à elle, gère une quinzaine d'appareils depuis ses 14 bases, réparties sur l'ensemble du territoire suisse. En hiver, elle renforce généralement sa flotte avec deux appareils supplémentaires stationnés dans les Grisons et dans l'Oberland bernois, indique David Suchet. Ses équipages basés à Lausanne, Sion et Zweisimmen (BE) interviennent dans les stations de ski vaudoises et fribourgeoises.
En Valais, les secours sont aussi assurés par Air Zermatt, qui opère depuis trois bases avec une flotte de onze hélicoptères.