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Coup d'oeil dans le rétro Les sept péchés capitaux de l'année 2021
Valérie Passello
30.12.2021
Que restera-t-il des événements de l'année qui se termine? À l'heure du bilan, force est de constater que le monde n'en a pas terminé avec la colère, l'avarice, la paresse, la luxure, l'orgueil, l'envie ou encore la gourmandise. L'actu de l'année 2021 passée au crible des sept péchés capitaux, c'est par ici!
La colère
2021, année de la colère? Peut-être bien. En tout cas, celle-ci a éclaté en force et sur de nombreux fronts.
Fatigués d'une deuxième année de pandémie, les citoyens du monde entier sont descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement. Face aux mesures sanitaires, contre le pass vaccinal ou pour défendre leur liberté de choix.
En Suisse, ces manifestations ont même donné lieu à des scènes dont le pays est peu coutumier. À Berne en septembre, la police a fait usage de canons à eau et de balles en caoutchouc pour dissuader les manifestants.
Un peu partout, le ton est monté entre vaccinés et non-vaccinés. À tel point que Guy Parmelin, du haut de son siège de président de la Confédération en cette année tumultueuse, a appelé au calme le 1er septembre dernier. «L'ennemi c'est le virus, pas les concitoyens qui pensent différemment», a-t-il souligné. Ajoutant -c'était peu avant l'entrée en vigueur du pass sanitaire- «Le débat et les choix politiques dans un état démocratique reposent sur le respect de chacune et chacun».
Été meurtrier
La colère des éléments s'est aussi déchaînée. Les catastrophes naturelles se sont succédées, principalement au cours de l'été. En Suisse, l'orage du 22 juin, ayant provoqué la crue du Ruhault et d'importants dégâts dans le village de Cressier et de Frochaux, restera dans les annales. De même que l'impressionnant glissement de terrain de Rarogne, qui a nécessité le déplacement d'habitants pendant près de deux mois.
Entre le 12 et le 19 juillet, le niveau des lacs de Bienne, Thoune, Brienz, Neuchâtel et du Léman a atteint un seuil critique. Nombre de Suisses se sont retrouvés les pieds dans l'eau. Mais les inondations ont fait moins de dégâts dans notre pays que chez nos voisins. Les violentes intempéries qui ont frappé l'Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas à ces mêmes dates sont parmi les plus meurtrières en Europe au cours des 20 dernières années, avec un triste bilan de 200 morts.
Ailleurs dans le monde, la nature a aussi largement grondé. 2021 laissera le souvenir des terribles incendies estivaux aux Etats-Unis, comme le Dixie Fire en Californie, qui a ravagé plus de 187 000 hectares. Incendies aussi en Grèce, en Turquie, en Espagne et en italie: le pourtour méditerranéen a eu atrocement chaud durant l'été.
On notera également l'entrée en éruption de plusieurs volcans, comme celle du mont Fagradalsfjall, à seulement 40 kilomètres de la capitale Reykjavik, dans la nuit du 19 au 20 mars, ou celle de l'Etna, en février puis en septembre.
La plus spectaculaire des éruptions volcaniques reste toutefois celle de La Palma, où le Cumbre Vieja a mis trois mois avant de calmer ses ardeurs, laissant dans son sillage des paysages lunaires.
L'avarice
Toute-puissance de l'argent, défense, coûte que coûte, des intérêts économiques ou appât du gain ont aussi eu leur place au sein de l'actualité cette année.
À commencer par l'affaire des brevets. Depuis des mois, la Suisse est sous pression de dizaines d'Etats, d'organisations internationales, de syndicats ou d'ONG qui demandent une suspension provisoire des brevets pour les technologies contre le coronavirus. Le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, y est notamment favorable, afin d'en augmenter leur production et de donner accès au vaccin au plus grand nombre, principalement dans les pays les plus pauvres.
Mais, à l'instar de l'UE, de la Grande-Bretagne et de la Norvège, pays industrialisés hébergeant les grosses pharmas, Berne n'en veut pas. Le six juin, la pétition de Public Eye et d'Amnesty International «Pour une Suisse solidaire dans la lutte contre la pandémie» a été remise à Guy Parmelin, munie de 20'000 signatures. «Le Conseil fédéral doit faire passer le droit à la santé avant les intérêts de l’industrie pharmaceutique», estimaient les pétitionnaires.
Depuis, rien n'a changé. La ministérielle de l'OMC, qui devait démarrer le 30 novembre à Genève mais a été reportée en raison du variant Omicron, pourrait avoir lieu en mars prochain et doit débattre du sujet. Dans un «Appel de Genève» mondial, des dizaines d'ONG et de nombreux responsables politiques estiment que c'est justement l'inégalité vaccinale qui a abouti au nouveau variant. La Suisse se défend en affirmant notamment qu'«une levée des brevets ne permettrait pas de fabriquer une dose de vaccin supplémentaire tant que les capacités de production des pays en développement ne sont pas étendues».
26 septembre, Robin des bois se prend une veste
La Suisse totalement rouge. Pas un canton n'a accepté l'initiative «Alléger les impôts sur les salaires, imposer équitablement le capital», dite «Initiative 99%», proposée par les jeunes socialistes. Avec 64,9% de non dans les urnes, les Helvètes s'opposent ainsi à ce que les citoyens les plus fortunés paient davantage d'impôts sur les revenus de leur capital, de manière à redistribuer l'argent au reste de la population pour atténuer les inégalités.
«Pandora Papers», les petites combines des grands de ce monde
Coup de tonnerre dans le ciel des évasions fiscales le 3 octobre, la révélation du dossier des «Pandora Papers», une vaste enquête journalistique sur l'opacité des sociétés offshore. Une trentaine de dirigeants actuels ou passés, plus de 300 responsables politiques du monde entier, ainsi que des stars ou des criminels y ont été épinglées, même si la plupart des transactions révélées dans le dossier ne sont pas illégales.
Il n'en reste pas moins une certaine méfiance générée par le décalage entre le discours anti-corruption de grands dirigeants et leur usage des paradis fiscaux.
Le président chilien Sebastián Piñera a d'ailleurs frisé le code à la suite d'une révélation faite par le consortium de journalistes. La compagnie minière Minera Dominga avait été vendue en 2010 par une société détenue par les enfants du chef de l'Etat à un homme d'affaires, ami du président, pour 152 millions de dollars, une transaction opérée aux îles Vierges britanniques. Soupçonné de conflit d'intérêts, il finit par s'en tirer, le Sénat du Chili ayant voté contre sa destitution, alors que la chambre des députés l'avait, elle approuvée.
D'autres noms ont été cités dans les «Pandora Papers», comme Guillermo Lasso, Tony Blair, Dominique Strauss-Kahn ou encore la chanteuse Shakira.
La luxure
2021, c'est aussi une avalanche de révélations de scandales sexuels, dans la droite ligne du mouvement #MeToo.
À ce chapitre, on notera le procès de la mondaine britannique Ghislaine Maxwell, qui a débuté le 29 novembre devant le tribunal fédéral de Manhattan et dont l'audience a pris fin le 20 décembre. L'ancienne compagne du financier américain Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels, mais qui s'est suicidé en prison à l'été 2019 avant son procès, était poursuivie, entre autres, pour avoir fourni à M. Epstein entre les années 1994 et 2004 des jeunes filles mineures exploitées sexuellement.
Le verdict est tombé ce 30 décembre: déclarée coupable, Ghislaine Maxwell risque des dizaines d'années de prison.
PPDA, Hulot et Depardieu, prédateurs?
De nombreux témoignages sont aussi venus émailler l'image de deux personnalités françaises: Patrick poivre d'Arvor et Nicolas Hulot.
Concernant le journaliste et écrivain, le scandale est arrivé par l'écrivaine Florence Porcel, le 18 février. Elle reprochait à PPDA un rapport sexuel non consenti en 2004 et de lui avoir imposé une fellation en 2009. Quatre mois plus tard, l'enquête était classée sans suite pour «prescription» ou pour «insuffisance de preuves». Au total dans ce dossier, vingt-trois femmes avaient témoigné et neuf avaient choisi de porter plainte pour viol, agressions sexuelles ou harcèlement sexuel, des faits aujourd'hui prescrits.
Mais l'affaire a rebondi récemment. Huit des accusatrices du journaliste ont choisi de témoigner à visage découvert dans la presse le 9 novembre. Après cette nouvelle exposition médiatique, Florence Porcel a déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile pour viol contre Patrick Poivre d'Arvor, afin d'obtenir la désignation d'un juge d'instruction.
L'ancien ministre de l'environnement et militant écologiste Nicolas Hulot a également été mis en cause dans des affaires de viol et d'agressions sexuelles le 24 novembre dernier. L'émission de France2 «Envoyé spécial» présentée par Elise Lucet , a recueilli les témoignages concordants de plusieurs femmes, tous sont prescrits à ce jour. Cela relance une affaire ayant déjà éclaté dans la presse en 2018 à propos des agissements présumés de Nicolas Hulot.
Dans les deux affaires, tant Patrick Poivre d'Arvor que Nicolas Hulot démentent farouchement les faits qui leur sont reprochés. Il en va de même pour Gérard Depardieu, mis en examen à la fin février, dans le cadre d'une plainte pour viols déposée en 2018. Si l'identité de la plaignante n'était jusqu'alors pas connue, celle-ci s'est dévoilée au grand jour le 17 décembre dernier: il s'agit de la comédienne Charlotte Arnould. L'acteur continue de contester ses accusations.
Bien d'autres affaires du même genre ont éclaté cette année, la liste est loin d'être exhaustive.
La paresse
Pas l'énergie de faire avancer les choses, d'assumer les conséquences de ses actes ou négligence: la paresse a fait des siennes en 2021.
«Je suis profondément désolé», a lâché Alok Sharma les larmes aux yeux le 13 novembre, déplorant le dénouement de la COP 26, qu'il présidait. Manifestement, les pays du monde ne sont pas prêts à faire un effort et à s'unir pour le climat.
Bien sûr, un accord a été conclu lors de ce sommet, mais le compromis trouvé n'assure pas l'objectif de limiter le réchauffement «bien en deçà» de 2°C et si possible à 1,5°C.
Retrait d'Afghanistan: après nous, le déluge
Doit-on taxer de «paresseuse» la manière dont les Américains ont quitté l'Afghanistan au 31 août? La question reste ouverte, mais la plus grande puissance mondiale a essuyé les critiques de l'opinion pour avoir cédé le terrain aux talibans, sans s'assurer que le pouvoir en place soit assez solide pour gérer la gouvernance du pays.
Les images d'Afghans désespérés tentant de s'accrocher aux avions à l'aéroport de Kaboul alors que les talibans prenaient le pouvoir dans la capitale ont choqué la planète et resteront gravées dans les mémoires.
La cote de Joe Biden s'est effondrée face à la débâcle. Mais le président reste convaincu du bienfondé de la démarche. Le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken conclut, pour sa part: «Nous sommes allés en Afghanistan, il y a 20 ans, avec une mission et cette mission était de régler le compte de ceux qui nous ont attaqués le 11 septembre. Nous avons accompli cette mission».
La gâchette d'Alec Baldwin
Le fait divers a fait grand bruit: le 21 octobre dernier, l'acteur Alec Baldwin a tué par balle la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur du western «Rust», qu'il était en train de tourner au Nouveau-Mexique.
Le tragique accident, depuis, fait couler beaucoup d'encre. Qui est responsable? Théoriquement, l'arme n'aurait pas dû être chargée, quelqu'un aurait dû s'en assurer. L'enquête de police suit son cours. L'acteur a récemment déclaré lors d'une interview télévisée n'avoir «aucune idée» de la façon dont une balle réelle a pu se trouver sur le plateau du film et «arriver jusque dans le revolver», qu'on lui avait présenté comme étant inoffensif.
L'orgueil
Opinion très avantageuse qu'une personne a de sa propre valeur aux dépens de la considération due à autrui. C'est la définition de l'orgueil. Deux exemples notables peuvent être cités en 2021.
Si Donald Trump a presque disparu des écrans de l'actu cette année par rapport à la précédente, son dernier coup d'éclat, le 6 janvier 2021, est entré dans l'histoire. Grand perdant de l'élection présidentielle américaine contre Joe Biden, le milliardaire n'a eu de cesse de répéter que le scrutin avait été «truqué».
Et il a été pris au mot par ses partisans. Ceux-ci ont pris d'assaut le Capitole, semant le chaos à Washington. Depuis et jusqu'à ce jour, le bras de fer est engagé entre la commission d'enquête, qui souhaite savoir quel rôle l'ancien président a joué dans cette affaire et Donald Trump, qui continue de tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues.
Domenech et l'histoire de l'ascenseur
Le 28 juin 2021 restera une date gravée dans le coeur de tous les Suisses. La Nati a réussi l'exploit de sortir la France de l'Euro 2020 (ndlr: reporté en 2021).
Et si les supporters suisses croyaient à une possible victoire helvétique, ce n'était, par contre, pas le cas des Français.
Dans une émission d'avant-match de la chaîne l'Equipe, Raymond Domenech a tenu des propos dont il a dû se mordre les doigts quelques heures plus tard: «Je ne vois pas comment les Français peuvent perdre ce match, à moins que les Bleus restent coincés dans l’ascenseur, avant de partir», a-t-il déclaré.
À l'heure des tirs au but, l'ascenseur français pour les quarts de finale du tournoi s'est, manifestement, grippé.
L'envie
Convoiter ce que l'on n'a pas. C'est le principe de l'envie, qui a également figuré au menu de l'année écoulée.
En Birmanie, l'armée convoitait le pays. Elle a donc organisé un coup d'Etat le 1er février, arrêtant dans la foulée la dirigeante emblématique Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix en 1991.
Depuis, la résistance n'a pas faibli dans le pays. Les opposants à la junte birmane manifestent sans cesse, mais se heurtent à une répression parfois sanglante. Le 26 décembre, le secrétaire général adjoint de l'ONU Martin Griffiths s'est notamment dit «horrifié par les informations sur une attaque contre des civils» en Birmanie survenue à la veille de Noël.
Il veut être calife à la place du calife... Macron
En France, c'est désormais officiel: Eric Zemmour convoite la place du chef de l'Etat. Après des mois de suspense, le candidat est sorti du bois le 30 novembre, annonçant son entrée dans la course via un clip sur les réseaux sociaux, avant un passage au 20 Heures de TF1.
Véritable «poil à gratter» de la campagne Présidentielle française, le polémiste dérange. Avant même qu'il soit officiellement candidat, il est parvenu à se hisser en deuxième position des intentions de vote des Français dans un sondage, derrière Emmanuel Macron, mais devant Marine Le Pen.
Son entrée dans le jeu politique promet une campagne sans doute plus mouvementée que prévu, avant le premier tour de l'élection, prévu le 10 avril prochain. Entre provocation et militantisme, le premier meeting d'Eric Zemmour, qui s'est tenu le 5 décembre à Villepinte, a, par ailleurs, été perturbé par des violences.
Qui reprendra le matricule 007?
Très convoité aussi, le rôle de James Bond au cinéma. Après 15 ans à l'écran au service de sa Majesté, Daniel Craig jette l'éponge.
Il s'agirait, ni plus ni moins, du casting le plus couru de la planète. Et, si le nouveau 007 ne sera pas choisi avant 2022, de nombreux noms ont déjà circulé. Parmi ceux-ci, Regé-Jean Page, Henry Cavill, George MacKay, Tom Hardy, James Norton, Luke Evans ou encore Idris Elba. À moins que l'espion ne devienne une espionne... affaire à suivre.
La gourmandise
Ah, la gourmandise, ce défaut qui vous perdra!
C'est un défaut qui a entraîné la chute d'une véritable icône du petit écran: Teheiura, de Koh-Lanta. Le scandale a éclaté le 9 novembre, lors de la diffusion de l'édition anniversaire «Koh-Lanta, La Légende», sur TF1, à l'occasion des 20 ans du programme.
Les téléspectateurs atterrés apprenaient alors que le candidat polynésien avait demandé de la nourriture à des pêcheurs, franchissant «une ligne rouge» du règlement du jeu.
Toutefois, au vu de la suite des événements, on ne peut pas s'empêcher de penser que Teheiura a un peu «ramassé pour tout le monde». De nouvelles révélations ont fait état de «dîners clandestins», auxquels auraient participé plusieurs aventuriers emblématiques. Laurent et Claude, les deux finalistes, auraient même fait du chantage au pain au chocolat à la production au cours de leur aventure.
Résultat, pas de chèque de 100'000 euros pour le gagnant cette année... et pas de gagnant tout court!
La folie «Squid Game»
Voilà un phénomène qui a été dégusté à outrance cette année. La série nord-coréenne «Squid Game» a cartonné comme jamais. On n'a parlé que d'elle durant des mois, presque jusqu'à l'indigestion: quatre semaines seulement après son arrivée sur Netflix, elle avait été vue par 111 millions de foyers abonnés.
Mais si la gourmandise pour ce programme n'est pas à blâmer, ses conséquences dans la vie réelle n'ont pas toujours été positives, loin de là. Mêlant allégorie sociale et violence extrême, «Squid Game» met en scène des personnages participant à des jeux d'enfants traditionnels afin de remporter une importante somme d'argent. Les perdants sont tués.
Or, un peu partout dans le monde, les cours de récréation sont devenues des théâtres «Squid Game», où les enfants jouaient... mais où les perdants se faisaient battre comme plâtre! Même en Suisse, les écoles, inquiètes du phénomène, ont mis en place des programmes de prévention pour éviter les dérives.