Après l’assaut du Capitole et la prison «L'homme aux cornes» vise le Congrès américain

AFP

13.11.2023 - 16:35

L'un des assaillants emblématiques du Congrès américain, avec ses tatouages et sa coiffe aux cornes de bison, envisage désormais d'y prêter serment : Jacob Chansley a fait part de son intention de se présenter aux législatives, selon des documents officiels.

Le "chaman QAnon", Jacob Chansley, vise maintenant le Congrès américain.
Le "chaman QAnon", Jacob Chansley, vise maintenant le Congrès américain.
imago images/Bildbyran

Le trentenaire, rendu célèbre dans le monde entier par son accoutrement lors de cette journée qui a fait trembler la démocratie américaine, convoite un siège pour représenter l'Arizona au Congrès au nom du parti libertarien, selon un document de l'Etat datant de jeudi.

Armé d'une lance et torse nu, ce «chaman» autoproclamé et adhérent aux théories du complot de la nébuleuse QAnon avait participé à l'envahissement du Congrès le 6 janvier 2021 avec une horde de partisans de Donald Trump pour empêcher les élus de valider la victoire du démocrate Joe Biden à l'élection présidentielle. 

Il avait pénétré dans l'hémicycle du Sénat, s'était assis sur la chaise réservée au vice-président Mike Pence et avait laissé une note disant «Ce n'est qu'une question de temps, la justice arrive!».

L'homme originaire de Phoenix, dans l'Arizona, avait été arrêté quelques jours après les faits et avait plaidé coupable en septembre 2021 d'entrave à une procédure officielle.

Il purgeait jusqu'en mars 2023 une peine de prison. Au total, 1.100 personnes ont été inculpées à des degrés différents pour leur participation à l'assaut meurtrier contre le Capitole, selon des données du ministère de la Justice.

L'ancien président Donald Trump, désormais candidat à la présidentielle de 2024, n'a jamais reconnu sa défaite au scrutin de 2020, dénonçant sans preuves des fraudes électorales massives démenties par sa propre administration. Le septuagénaire a été inculpé, accusé de pressions électorales lors de la présidentielle de 2020. Il a plaidé non coupable.

AFP