Israël a mené vendredi des dizaines d'attaques aériennes au Liban contre le Hezbollah. Ce dernier a tiré des roquettes vers le territoire israélien, après l'échec d'un appel international au cessez-le-feu parrainé par les Etats-Unis et la France.
Depuis lundi, les massifs bombardements israéliens visant à affaiblir le Hezbollah ont fait plus de 700 morts au Liban, en majorité des civils selon le ministère libanais de la Santé. Ici, des funérailles dans le village de Saksakieh, dans le sud du pays.
Israël poursuit son offensive à Gaza, qui a fait jusqu'à présent 41'534 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU, et y a provoqué un désastre humanitaire.
Netanyahu n'arrêtera pas de frapper le Hezbollah et le Hamas - Gallery
Depuis lundi, les massifs bombardements israéliens visant à affaiblir le Hezbollah ont fait plus de 700 morts au Liban, en majorité des civils selon le ministère libanais de la Santé. Ici, des funérailles dans le village de Saksakieh, dans le sud du pays.
Israël poursuit son offensive à Gaza, qui a fait jusqu'à présent 41'534 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU, et y a provoqué un désastre humanitaire.
Depuis lundi, les bombardements massifs menés par Israël contre le mouvement islamiste libanais, soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, ont fait plus de 700 morts au Liban, selon les autorités, dont de nombreux civils.
Face à l'escalade militaire qui menace d'entraîner le Proche-Orient dans la guerre, les Etats-Unis et la France, rejoints par de nombreux pays occidentaux et arabes, ont lancé un appel à un cessez-le-feu de 21 jours. Celui-ci a été rejeté jeudi par Israël qui a promis de combattre le Hezbollah «jusqu'à la victoire».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait prononcer un discours vers 13h30 GMT (15h30 heure suisse) devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir mené «des dizaines de frappes» contre le Hezbollah, dont les roquettes visent presque quotidiennement le nord d'Israël depuis l'attaque lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, dernier épisode du très long conflit-israélo-palestinien.
«Jusqu'à la fin de l'agression à Gaza»
Le puissant mouvement libanais a promis de continuer ses attaques «jusqu'à la fin de l'agression à Gaza». Au total, plus de 1500 personnes ont été tuées au Liban depuis le début des tirs transfrontaliers il y a près d'un an, selon les autorités de ce pays, soit plus que les 1200 morts en 33 jours de guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006.
Depuis lundi, les bombardements massifs menés par Israël contre le mouvement islamiste libanais, soutenu par l'Iran et allié du Hamas palestinien, ont fait plus de 700 morts au Liban, selon les autorités, dont de nombreux civils.
Vendredi, l'armée israélienne a annoncé avoir visé «des infrastructures terroristes» du Hezbollah «dans de nombreux secteurs du sud du Liban» et riposté à un tir de roquettes vers Haïfa, le grand port du nord d'Israël.
Le Hezbollah a revendiqué des tirs sur le secteur de Kyriat Ata, dans la baie d'Haïfa, qui abrite de nombreuses industries, notamment de défense. L'armée a également indiqué avoir intercepté quatre drones tirés depuis le Liban vers la zone frontalière de Rosh Hanikra.
Roquettes sur Tibériade
Le mouvement islamiste a affirmé de son côté avoir tiré des roquettes sur Tibériade, une ville de Basse Galilée à une trentaine de kilomètres au sud de la frontière, en riposte aux frappes «sauvages» d'Israël contre les localités et les civils libanais.
Cinq militaires syriens ont par ailleurs été tués dans une attaque israélienne sur une position proche de la frontière avec le Liban, selon l'agence officielle Sana.
Près de 120'000 personnes sur les routes
Les bombardements israéliens ont jeté 118'000 personnes cette semaine sur les routes au Liban, selon l'ONU, dont des dizaines de milliers sont entrées en Syrie.
Hassan Slim est parti avec sa mère, cherchant refuge dans ce pays en miettes après des années de guerre civile. «On évitait la Syrie à cause de la guerre, mais aujourd'hui la guerre est à nos portes», a confié ce chômeur libanais de 24 ans.
Rejetant l'appel international au cessez-le-feu, Benjamin Netanyahu a assuré jeudi que l'armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah «avec toute la force nécessaire».
Son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a affirmé que ce combat continuerait «jusqu'à la victoire» et qu'il n'y aurait «pas de cessez-le-feu dans le nord».
«Guerre dévastatrice»
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a mis en garde jeudi contre une «guerre totale» qui «serait dévastatrice pour Israël et le Liban», estimant qu'un cessez-le-feu pourrait aussi permettre de conclure un accord de trêve à Gaza.
Israël avait annoncé à la mi-septembre avoir déplacé le «centre de gravité» de ses opérations, concentrées jusque là sur la bande de Gaza, vers le nord du pays, pour permettre le retour de dizaines de milliers d'habitants qui ont fui depuis près d'un an les tirs de roquettes du Hezbollah.
L'escalade militaire s'est aggravée depuis la vague d'explosions meurtrières des appareils de transmission du Hezbollah, attribuée à Israël, les 17 et 18 septembre au Liban, puis une attaque israélienne le 20 septembre sur la banlieue sud de Beyrouth qui a décapité l'unité d'élite du mouvement.
«Incursion» au Liban évoquée
Mercredi, le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, a demandé aux soldats de se préparer pour une possible incursion terrestre au Liban. Selon le gouvernement israélien, 9360 roquettes et missiles ont été tirés sur Israël en près d'un an.
L'armée israélienne a par ailleurs annoncé avoir intercepté un missile tiré dans la nuit de jeudi à vendredi depuis le Yémen, d'où les rebelles houthis, eux aussi soutenus par l'Iran, ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël.
Le désastre continue à Gaza
Pendant ce temps, Israël poursuit son offensive dans la bande de Gaza, lancée le 7 octobre 2023. Elle a fait jusqu'à présent 41'534 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU, et y a provoqué un désastre humanitaire.