Affaire Mörgeli Licenciement à l'Uni de Zurich déclaré nul

ATS

21.11.2019 - 13:19

Iris Ritzmann se dit soulagée par le verdict du Tribunal administratif zurichois (archive).
Iris Ritzmann se dit soulagée par le verdict du Tribunal administratif zurichois (archive).
Source: KEYSTONE/WALTER BIERI

Le Tribunal administratif zurichois a invalidé le licenciement de la professeure Iris Ritzmann par l'Université de Zurich. Soupçonnée d'avoir fait fuiter des documents critiquant l'ex-conservateur du Musée d'histoire de la médecine, elle avait été remerciée en 2014.

L'université a fondé sa décision sur des preuves (données téléphoniques, e-mails) obtenues illégalement par le Ministère public dans le cadre d'une enquête visant Iris Ritzmann. La professeure d'histoire de la médecine était accusée d'avoir transmis au Tages-Anzeiger un rapport critiquant le politicien UDC Christoph Mörgeli, alors conservateur du Musée d'histoire de la médecine.

Or elle avait été relaxée en décembre 2014. Le Tribunal de district de Zurich avait déclaré irrecevables les preuves réunies contre elle. Une décision qui avait été confirmée par la Cour suprême ainsi que par le Tribunal fédéral. L'Université de Zurich n'avait donc pas le droit de s'appuyer sur ces éléments pour motiver un licenciement, a communiqué jeudi le Tribunal administratif zurichois.

L'établissement doit verser 15'000 francs à l'historienne à titre d'indemnisation. Ce qui ne couvre même pas ses frais d'avocat, selon elle. Néanmoins, cette dernière se montre soulagée et satisfaite par le verdict: «J'ai repris confiance en la justice», a-t-elle déclaré à Keystone-ATS. Quant à l'université, elle veut analyser le jugement avant de décider si elle porte l'affaire devant le Tribunal fédéral.

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