Accident de la routeLycéens morts dans un lac du Jura français: affaire classée
ATS
2.6.2022 - 12:01
L'enquête sur l'accident qui avait coûté la vie à quatre lycéens tombés en voiture dans un lac du Jura français, le 19 janvier dernier, a été classée sans suite. Le procureur de Lons-le-Saunier a déclaré jeudi qu'il n'y avait eu aucune faute pénale.
Keystone-SDA
02.06.2022, 12:01
02.06.2022, 12:12
ATS
«Les investigations sont terminées et aucune suite judiciaire ne sera donnée, l'enquête établissant que cet accident présentait un caractère de force majeure, c'est-à-dire des circonstances extérieures, imprévisibles et irrésistibles, excluant qu'une faute pénale puisse être caractérisée», a relevé le procureur Lionel Pascal dans un communiqué.
Un enregistrement de vidéo surveillance a permis d'établir que quelques mètres avant l'accident, le véhicule circulait à une vitesse adaptée à ce que paraissait être l'état de la chaussée. Et les examens toxicologiques ont montré que la conductrice n'avait pas consommé de produit susceptible d'affecter sa vigilance ou ses capacités à la conduite.
L'enquête de gendarmerie a démontré que la perte de contrôle du véhicule était imputable à la présence d'une importante couche de glace recouvrant l'intégralité de la chaussée, sans toutefois que la présence de cette glace n'ait pu être détectée par la conductrice ou les autres occupants de la voiture, selon le magistrat.
«La perte d'adhérence du véhicule était irrécupérable malgré la faible vitesse», souligne le magistrat. La voiture, conduite par une jeune femme de 18 ans, avait glissé sur la route avant de basculer dans un dévers et de tomber à l'envers dans le lac de Chalain.
Un seul survivant
Un des cinq occupants avait réussi à s'extraire de la voiture. Il avait nagé sur environ un mètre pour rejoindre la berge et prévenir les secours, seul survivant de ce drame qui avait suscité une vive émotion.
Les autres occupants ont été assommés ou désorientés par le choc et le retournement du véhicule. Ils ont succombé à une hypothermie fulgurante entraînant leur noyade, selon le procureur.
Les cinq jeunes, âgés de 15 à 18 ans, étaient scolarisés au lycée de Champagnole, commune située à une vingtaine de kilomètres des lieux de l'accident.