France voisine Lynx: récompense de 1000 euros pour retrouver un braconnier

ATS

20.1.2021 - 23:01

Un lynx boréal tué par arme à feu avait été retrouvé le 31 décembre dans le massif du Jura, dans le Doubs (image d'illustration).
Un lynx boréal tué par arme à feu avait été retrouvé le 31 décembre dans le massif du Jura, dans le Doubs (image d'illustration).
ATS

Une association de défense des félins a annoncé mercredi offrir une récompense de 1000 euros pour toute personne livrant des «informations fondées» permettant d'identifier un braconnier. L'homme a tué un lynx boréal, espèce menacée en France, fin décembre dans le Doubs.

Pour illustrer sa proposition, le Centre Athénas a publié un avis de recherche sur sa page Facebook: «Wanted alive lynx killer» ("Recherche vivant tueur de lynx"), peut-on lire sur l'affiche aux accents de Far West, montrant un homme armant un fusil de chasse et tuant un lynx.

Les actes de braconnage «remettent en cause nos actions de conservation», souligne le centre, ponctuant son propos du mot-dièse «balancetonbraco». L'idée est de «briser la loi du silence», de «libérer la parole» de personnes pouvant avoir des éléments permettant d'identifier l'auteur d'un acte de braconnage et «d'éviter que ça ne se reproduise», a expliqué à l'AFP Gilles Moine, directeur de l'association basée dans le Jura.

«Dénoncer un délit d'atteinte au patrimoine commun n'est pas honteux, c'est un acte civique», a estimé le centre sur sa page Facebook. Il considère comme «une honte» de «commettre ce délit, connaître l'auteur et ne rien dire».

«On ne veut pas se substituer aux enquêteurs de l'Office français de la biodiversité (OFB) et de la gendarmerie, mais les aider en leur apportant des éléments probants», assure M. Moine.

Trois lynx tués en 2020

Le 31 décembre, un lynx boréal tué par arme à feu avait été retrouvé dans le massif du Jura, dans le canton de Quingey (Doubs). Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Besançon pour «destruction illégale d'espèce protégée». Ce délit est puni d'une peine maximale de trois ans de prison et 150'000 euros d'amende.

Il s'agit de «la troisième destruction illégale de lynx avérée» en France en 2020, avait précisé début janvier la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement dans un communiqué.

En mars, l'association Sea Shepherd, par le biais de la coalition Rewild dont elle est cofondatrice, avait déjà annoncé offrir 5000 euros de récompense pour toute personne donnant une information permettant d'identifier la personne ayant abattu un lynx dans le Jura quelques jours plus tôt. Cependant, la démarche n'a pas encore permis d'identifier ce premier braconnier, a précisé à l'AFP la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali.

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