L'Hôpital fribourgeois (HFR) a licencié le médecin anesthésiste qui avait pris de la drogue pendant son service. A la suite d'une enquête interne, la gravité des faits a été attestée.
js, ats
03.06.2022, 09:48
03.06.2022, 11:25
ATS
«La relation contractuelle entre l’HFR et le médecin anesthésiste a été rompue à la fin du mois d’avril», a indiqué vendredi l'établissement. Une vingtaine de personnes ont été entendues dans le cadre de l’enquête interne diligentée par le directeur général et le secrétaire général.
Dans le souci d’éviter que des situations semblables ne se reproduisent, la direction a décidé de renforcer le suivi des collaborateurs. «Il s’agit notamment d’assurer que les informations relatives à l’aptitude au travail soient systématiquement transmises lors de tout transfert d’un membre du personnel d’un service à un autre, tout en respectant le secret médical», peut-on lire dans le communiqué.
Une procédure d’annonce des incidents critiques est déjà en place depuis des années au sein de l’HFR. Le nombre de cas annoncés est en hausse au cours des dernières années. «C’est un signe positif pour l’HFR, qui veut développer un environnement de travail bienveillant et favorable à l’apprentissage, au sein duquel le personnel se sent en sécurité», a expliqué l'établissement.
Prévention des addictions
Pour permettre d’alerter la hiérarchie sur des pratiques illégales ou non conformes à l’éthique professionnelle, les ressources humaines vont mettre sur pied un lieu où les collaborateurs pourront s’adresser tout en garantissant leur anonymat. Plusieurs procédures et protocoles de soins vont être analysés, afin de s’assurer de leur actualité et, si nécessaire de les mettre à jour.
L’HFR a pris contact avec le service du médecin cantonal pour étudier la possibilité de mettre en place des mesures de prévention des addictions pour le personnel médico-soignant. La direction regrette vivement cet incident qui a terni l'image de l'institution.
Le Matin Dimanche avait révélé en mars qu'un anesthésiste avait été retrouvé en train de se droguer au propofol dans les toilettes des soins intensifs pendant un accouchement auquel il devait participer. L'état de santé de la maman et du bébé n'avait pas été mis en danger. Selon le média numérique fribourgeois Frapp, le médecin avait une réputation peu flatteuse et serait venu à plusieurs reprises au travail en sentant l'alcool.