Manifestation à Paris Un homme amputé d'un testicule après un coup de matraque

ATS

22.1.2023 - 13:14

Un homme de 26 ans a dû être amputé d'un testicule après un coup de matraque d'un policier. Cet ingénieur franco-espagnol prenait des photos lors d'une manifestation jeudi à Paris contre la réforme des retraites. Son avocate va porter plainte.

L'incident a eu lieu dans un contexte d'extrême violence et dans le cadre d'une manoeuvre de police pour interpeller des individus violents", a indiqué la Préfecture qui a demandé une enquête.
L'incident a eu lieu dans un contexte d'extrême violence et dans le cadre d'une manoeuvre de police pour interpeller des individus violents", a indiqué la Préfecture qui a demandé une enquête.
ATS

Keystone-SDA

Sur des clichés circulant sur les réseaux sociaux et des vidéos, on voit un policier donner un coup de matraque à l'entrejambe d'un homme au sol, qui tient un appareil photo dans une main, puis repartir.

L'homme avait été jeté au sol par un autre policier, selon son récit.

L'avocate du jeune homme a indiqué qu'une plainte pour violences volontaires était en cours de dépôt.

«C'est une qualification criminelle, on n'est pas dans un état de légitime défense ou de nécessité, j'en veux pour preuve les images qu'on a et le fait qu'il n'ait pas été interpellé par la suite», a précisé Me Lucie Simon.

«Geste gratuit qui confine au sadisme»

«C'est un coup si fort qu'on a dû lui amputer un testicule. Un geste extrêmement violent et gratuit qui confine au sadisme», a ajouté l'avocate de l'ingénieur, qui est toujours hospitalisé.

La scène s'est déroulée au moment de heurts entre manifestants et forces de l'ordre, avec jets de projectiles et usage de gaz lacrymogènes. La manifestation avait rassemblé des dizaines de personnes.

La préfecture de police a demandé à ce que «les circonstances exactes de l'incident rapporté soient éclaircies», précisant que les faits se sont produits «dans un contexte d'extrême violence et dans le cadre d'une manoeuvre de police pour interpeller des individus violents».

L'ingénieur, qui vit en Guadeloupe, «est encore en état de choc et n'arrête pas de demander pourquoi» il a été blessé. «Il ne représentait pas un danger, il ressent une incompréhension, un choc et une colère car il va subir des conséquences irréversibles», a souligné Me Simon.