Marche des fiertés Six mineurs interpellés pour homophobie à Paris

ATS

24.6.2023 - 21:09

Paris accueillait samedi une marche des fiertés LGBT+ placée sous un mot d'ordre déplorant des «violences pour tous». Six mineurs ont été interpellés pour s'en être pris à une personne rejoignant la manifestation.

Cette «pride» parisienne a pris forme derrière l'unique camion présent, portant la bannière «Depuis 10 ans, mariage pour tous, depuis toujours, violences pour tous».
Cette «pride» parisienne a pris forme derrière l'unique camion présent, portant la bannière «Depuis 10 ans, mariage pour tous, depuis toujours, violences pour tous».
KEYSTONE

Une foule dense a commencé à s'assembler place de la Nation dès la mi-journée, au son des percussions et entre les nombreux stands de drapeaux arc-en-ciel qui sont le signe de ralliement de la manifestation.

Cette «pride» parisienne a pris forme derrière l'unique camion présent, portant la bannière «Depuis 10 ans, mariage pour tous, depuis toujours, violences pour tous».

Pour Elisa Koubi, co-présidente de l'association Inter-LGBT qui organisait le défilé, «le mariage pour tous a mis fin à une inégalité mais n'a pas rendu l'ensemble des LGBT+ en France égaux et sereins».

Attaques

A la mi-journée, six jeunes hommes ont été interpellés à Paris pour avoir bousculé et lancé des propos homophobes à une femme qui, drapeau arc-en-ciel à la main, rejoignait la marche des fiertés LGBT+, selon une source policière. Tous sont mineurs et l'un d'eux appartient à la mouvance d'ultradroite, a ajouté cette source.

Plusieurs centres LGBT+ français ont été récemment la cible de dégradations ou d'attaques. Le gouvernement doit présenter prochainement un plan contre les violences anti-LGBT+.

La manifestation comptait de très nombreux jeunes. Se présentant comme «omnisexuelle avec une préférence masculine», Flavia, 17 ans, a expliqué avoir été «soumise à du harcèlement au collège» à cause d'une prétendue orientation homosexuelle.

Autres marches

Le défilé s'est ébranlé en début d'après-midi, dans un concert de percussions et une variété étourdissante de tenues, allant du simple slip de bain d'un membre du club de rugby LGBT-friendly «Les coqs festifs» aux costumes de carnaval de la communauté afro-caribéenne.

Conçue dans une logique d'"éco-responsabilité», la manifestation comptait un petit train électrique, et surtout une noria de vélos-cargos et autres tuk-tuks permettant de charrier banderoles et enceintes pour la musique.

Seule concession au monde d'avant, la scène sonorisée pour un grand concert à l'arrivée du parcours place de la République, qui attirait déjà du monde en milieu d'après-midi avant même l'arrivée du défilé.

D'autres marches des fiertés se tenaient ailleurs en France samedi.A Dijon (est), 2000 à 2500 personnes ont défilé, les autorités dénonçant des «dégradations inacceptables» en marge de l'événement, dont de «nombreux tags et dégradations sur les magasins et établissements bancaires». Deux personnes ont été arrêtées.

ATS