Coup de filet dans la DrômeMort de Thomas à Crépol: 11 nouvelles interpellations
ATS
11.3.2024 - 13:38
Onze personnes ont été interpellées lundi par les gendarmes français près de quatre mois après la mort du jeune Thomas, un lycéen poignardé lors d'une fête de village dans la Drôme. Cette affaire a déjà conduit à neuf mises en examen.
11.03.2024, 13:38
ATS
Ce coup de filet a été mené dans le quartier populaire de la Monnaie à Romans-sur-Isère, dont sont issus certains des suspects déjà mis en examen après ce drame, survenu dans la nuit du 18 au 19 novembre 2023 devant la salle des fêtes du village de Crépol.
Le parquet de Valence s'est refusé à communiquer à ce stade sur ces interpellations révélées par le Parisien puis confirmées à l'AFP de source proche du dossier.
Neuf jeunes suspects, dont trois mineurs, avaient déjà été mis en examen en novembre pour «meurtre en bande organisée», «tentatives de meurtre» ou «violences volontaires commises en réunion» dans le cadre de l'enquête ouverte à Valence après la mort du lycéen de 16 ans.
«Rixe»
A ce stade, l'enquête a permis d'établir que le coup de couteau mortel avait été porté à l'extérieur de la salle des fêtes de Crépol qui accueillait environ 400 personnes pour le bal de l'hiver du village.
La soirée avait tourné à la «rixe», selon les mots du procureur de Valence, quand des jeunes non invités, certains jugés «hostiles» par les témoins, avaient été mêlés à une altercation à l'intérieur de la salle, avant des affrontements à l'extérieur.
Les jeunes venus d'ailleurs avaient porté des coups, certains des coups de couteaux et neuf des 104 témoins entendus par les gendarmes ont rapporté des propos hostiles «aux blancs», selon le parquet de Valence.
Narratif contredit
Appelés sur place, les pompiers avaient pris en charge 17 personnes, huit blessés dont quatre graves. Thomas, un lycéen de 16 ans, était décédé sur la route de l'hôpital. Son décès avait suscité une vive émotion dans son village et dans la ville voisine de Romans-sur-Isère où il étudiait.
Parallèlement, l'ultradroite avait organisé de multiples actions sur le terrain pour dénoncer une «attaque» animée selon les identitaires par du «racisme anti-blanc» – un narratif plusieurs fois contredit par le parquet – , tandis que la droite et l'extrême droite menaient une campagne virulente sur les thème de l'insécurité et des dangers de l'immigration.