Côte d'Ivoire Nouveau charnier découvert en Côte d'Ivoire

ATS

16.1.2020 - 15:24

Man a été le théâtre d'affrontements violents, pendant la rébellion de 2002, entre des groupes rebelles et les forces armées régulières loyales au président Laurent Gbagbo (archives).
Man a été le théâtre d'affrontements violents, pendant la rébellion de 2002, entre des groupes rebelles et les forces armées régulières loyales au président Laurent Gbagbo (archives).
Source: KEYSTONE/AP/CHRISTINE NESBITT

Un charnier contenant une vingtaine de corps a été découvert à Man, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Cette région avait été le théâtre d'affrontements meurtriers et d'exactions des deux camps pendant la crise de 2002, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Les squelettes ont été découverts le 13 janvier lors des travaux de terrassement d'une route près du Lycée moderne de la ville. Selon les premiers éléments de l'enquête, la fosse commune contient une vingtaine de corps, a indiqué le procureur Counta Nafissiatou dans un communiqué.

Man a été le théâtre d'affrontements violents, pendant la rébellion de 2002, entre les groupes armés MJP, MPIGO et MPCI, qui devaient devenir les Forces nouvelles, et les forces armées régulières loyales au président Laurent Gbagbo.

Les deux camps sont accusés d'exactions pendant cette période et plusieurs charniers ont déjà été découverts dans la région par le passé.

A la fin 2002, le Mouvement pour la Justice et pour la Paix (MJP), renforcé par des mercenaires libériens et sierra-leonais, avait pris le contrôle de Man avant d'en être chassé quelques jours plus tard. Les rebelles avaient ensuite repris la ville.

En 2002, la rébellion du Nord dirigée par Guillaume Soro avait tenté de prendre le contrôle du pays, échouant toutefois à renverser le président Gbagbo. Le pays se scinde alors en deux, le Sud sous le contrôle de M. Gbagbo et le Nord sous le contrôle des Forces nouvelles.

La crise, qui a fait des milliers de morts, connaîtra un épilogue sanglant en 2010-2011 avec le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale et l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara, élu en 2010, soutenu par la rébellion.

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ATS