IslandeLa nouvelle éruption menace une canalisation
ATS
17.3.2024 - 16:52
La nouvelle éruption volcanique qui a débuté samedi soir sur la péninsule de Reykjanes, en Islande, se poursuivait dimanche et la lave continuait à avancer, mais à un rythme moindre, ont annoncé les autorités.
17.03.2024, 16:52
17.03.2024, 17:18
ATS
La matière en fusion s'écoule de façon «continuelle et lente», a déclaré l'Institut météorologique islandais (IMO), précisant qu'il surveillait de près cette évolution.
La lave se trouve en effet maintenant à quelque 200 m de la canalisation de distribution d'eau en provenance de la centrale de Svartsengi, qui alimente en électricité mais aussi en eau 30'000 personnes.
L'éruption, qui avait commencé à 20h23 samedi (21h23 en Suisse), a toutefois évolué, a noté l'IMO, précisant que, «au cours de la nuit, son intensité a diminué et il y a maintenant trois ouvertures actives sur la fissure».
L'IMO a encore noté que l'activité sismique avait «également diminué de façon significative pendant la nuit» – une «évolution très semblable à celle des trois précédentes éruptions sur le Sundhnukur».
Au début de l'éruption, l'IMO avait estimé que celle-ci était «la plus importante», en termes de décharge de magma, de la série que connaît la région depuis quatre mois.
Nouvelle évacuation
La police avait décrété l'état d'urgence samedi dès le début de l'éruption et la petite ville de Grindavik a de nouveau été évacuée, ainsi que le site touristique géothermique du Lagon bleu.
Les quelque 4000 habitants de Grindavik avaient dû partir en novembre au moment de la première éruption et ce n'est que le 19 février qu'ils ont été autorisés à regagner cette localité, très endommagée par les centaines de secousses sismiques ayant accompagné les éruptions. Seuls une centaine d'entre eux avaient toutefois choisi de retourner y vivre.
Ces éruptions font en outre craindre des dégâts dans la centrale de Svartsengi. Evacuée dès la première éruption, elle est depuis dirigée à distance, tandis que des digues ont été construites pour la protéger.
L'Islande, située sur la dorsale médio-Atlantique, où se rencontrent les plaques eurasienne et nord-américaine, abrite le plus grand nombre de volcans actifs en Europe, au nombre de 33.
L'activité enregistrée depuis 2021 dans la péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d'une longue faille permettant la remontée du magma, s'accordent à dire les volcanologues.