Un printemps à 49 °C ! Nuits à 30 °C: une chaleur mortelle étouffe des millions de personnes

Alors que le printemps bat encore son plein, une vague de chaleur exceptionnelle frappe l’Asie et le Moyen-Orient. Dans des pays comme le Koweït, le Pakistan, l’Arabie saoudite ou encore l’Iran, le thermomètre a dépassé les 45 °C, atteignant localement 49 °C !

Nicolas Barman

30.04.2025, 10:20

30.04.2025, 10:21

Barman Nicolas

Pour de nombreux climatologues, cette situation marque un tournant : « Nous assistons à l’événement le plus extrême jamais observé », alerte Maximiliano Herrera, spécialiste des records climatiques.

Ce dernier, relayé par, le site liberation.fr, précise que « des dizaines de milliers de records sont battus avec des marges insensées dans toute l’Asie ».

La région enregistre des anomalies de température allant jusqu’à +12 °C par rapport aux moyennes saisonnières, notamment en Afghanistan, en Inde et au Pakistan. Et ce n’est que le début de la saison chaude.

Records pulvérisés du Golfe à l’Himalaya

Le 26 avril, la ville de Basra, en Irak, a frôlé les 46,1 °C, battant le précédent record de chaleur pour un mois d’avril.

Au Pakistan, dans la région du Baloutchistan, le mercure a grimpé à 48 °C, tandis que le Koweït a enregistré un impressionnant 49 °C. À Dammam, en Arabie saoudite, on a mesuré 47,6 °C, et à Dubaï, plus de 44 °C – une première historique à cette période de l’année.

Des nuits tropicales jusqu’à 2 000 mètres

Même à des altitudes où la fraîcheur devrait dominer, la chaleur se montre implacable. En Iran, des températures supérieures à 40 °C ont été enregistrées à plus de 1 300 mètres d’altitude, et des nuits tropicales – avec des températures nocturnes supérieures à 20 °C – ont été constatées jusqu’à 2 000 mètres.

Des nuits étouffantes et un répit inexistant

Les températures nocturnes autour des 30 °C

Les journées sont accablantes, mais les nuits ne permettent pas de souffler. Dans plusieurs régions, les températures nocturnes ne descendent plus sous la barre des 30 °C. Ce phénomène aggrave la vulnérabilité des populations, notamment les plus précaires, exposées à des risques accrus de déshydratation et de maladies liées à la chaleur.

À Zabol, dans le sud-est de l’Iran, les températures ont atteint 44,7 °C. Les Émirats arabes unis, quant à eux, ont battu en un seul jour davantage de records qu’au cours de tout le mois d’avril 2024, pourtant déjà marqué par une chaleur historique.

Un avant-goût d’un futur inhabitable ?

Selon ClimaMeter, une plateforme de l’Institut Pierre-Simon Laplace, l’Inde et le Pakistan traversent une vague de chaleur « précoce et inhabituelle » depuis la mi-avril. Les experts alertent sur les conséquences dramatiques : pénuries d’eau, surconsommation électrique, atteintes sévères à la santé publique et impacts désastreux sur les récoltes.

Pour Maximiliano Herrera, la situation pourrait annoncer des conditions climatiques où certaines zones deviendraient tout simplement invivables. Le climatologue Thierry Goose déclare : « Une telle chaleur à la fin avril, pendant si longtemps et sur une si grande superficie, est sans précédent ! »

_{Certains aspects de cet article ont été élaborés avec l’aide d’une intelligence artificielle.}