Une opération de dynamitage a eu lieu mercredi matin à Rarogne (VS). Cette manoeuvre doit permettre d'éviter tout nouvel éboulement incontrôlé. Fin janvier, des rochers étaient tombés dans la carrière et dans le lit du Biestchbach menaçant de provoquer une inondation.
Il est 11h tapante lorsque deux coulées de petits rochers dévalent la montagne qui surplombe Rarogne dans un nuage de poussière. «Il a fallu plus de 40 jours de préparation pour que ce dynamitage puisse avoir lieu, mais nous avons pu agir relativement vite grâce à la météo clémente», explique à Keystone-ATS le président de la commune haut-valaisanne Reinhard Imboden.
Près de 200 trous ont été forés dans la roche instable pour y placer les explosifs et 70 ancres installées au-dessus, dans la paroi restée lisse après les éboulements de janvier. Celles-ci doivent assurer son maintien.
A peine le dynamitage terminé que déjà des géologues et des experts de l'entreprise qui a fourni les explosifs s'affairent sur le site pour analyser la situation. Leurs conclusions seront communiquées plus tard, souligne la porte-parole de l'Etat-major de Rarogne qui ne peut encore donner davantage de détails sur cette intervention et les suites qui en découlent.
Elle confirme en revanche que les 500 habitants évacués pour l'opération de mercredi devraient pouvoir retrouver leurs foyers. En revanche, les quarante-cinq qui avaient dû quitter leurs maisons fin janvier devront encore se montrer patients.
Plusieurs mesures
Un premier éboulement s'était produit en amont d'une carrière dans la nuit du 29 au 30 janvier, puis un second la nuit suivante. Selon des experts, les deux évènements ont mis en mouvement une masse totale de 300'000 à 500'000 mètres cubes de matériaux. Septante-six habitants du quartier situé à proximité avaient dû être évacués, dont les 45 qui n'ont toujours pas pu retrouver leurs foyers.
Ce dynamitage fait partie de plusieurs mesures annoncées début février et dont la mise en place devait durer environ deux mois. Parmi celles-ci figurent la construction d'une digue au bas de la pente, des dispositions pour fixer d'autres roches ainsi que la mise en place d'une protection temporaire contre les crues composée d'éléments de béton. Cela au cas où de nouveaux éboulements se produiraient dans le lit du Bietschbach.