Pas une cyberattaque Panne géante dans la péninsule ibérique: on y voit un peu plus clair

ATS

14.5.2025 - 15:56

Aucun signe de cyberattaque n'a été détecté sur le gestionnaire du réseau électrique espagnol après la méga-panne du 28 avril, a assuré mercredi le gouvernement. Ce dernier a par ailleurs confirmé que la coupure avait débuté par une série d'incidents.

Deux personnes marchent dans une rue du centre-ville pendant une coupure d'électricité à Málaga, en Espagne, le 29 avril 2025.
Deux personnes marchent dans une rue du centre-ville pendant une coupure d'électricité à Málaga, en Espagne, le 29 avril 2025.
KEYSTONE

Keystone-SDA

«Après analyse de toutes les données correspondantes, aucun indice n'a été trouvé indiquant que l'opérateur du système a été victime d'une cyberattaque», a annoncé la ministre de la Transition écologique, Sara Aagesen, en évoquant, lors d'une audition au Parlement, une «très bonne nouvelle».

Le directeur des opérations de REE, Eduardo Prieto, avait déjà assuré au lendemain de la panne que la piste de la cyberattaque avait été écartée, «aucune intrusion» n'ayant selon lui été détectée dans les systèmes de contrôle de l'entreprise. Mais le Premier ministre Pedro Sánchez avait alors appelé à la prudence, assurant qu'«aucune hypothèse» n'était «écartée».

Lors de son audition, Sara Aagesen est par ailleurs longuement revenue sur le déroulé des événements ayant débouché sur cette panne d'une ampleur inédite, qui a privé de courant durant de longues heures l'ensemble de la péninsule ibérique.

Deux fortes oscillations repérées

Selon la ministre, qui chapeaute une commission d'enquête à laquelle participent les entreprises électriques du pays ainsi que des experts, deux fortes oscillations ont ainsi été repérées sur le système électrique dans les 30 minutes ayant précédé la panne.

Après ces oscillations, trois incidents distincts ont eu lieu en l'espace d'une vingtaine de secondes. «Selon les estimations actuelles de l'opérateur du système, la somme de ces trois événements a entraîné une perte de plus de 2,2 gigawatts» d'électricité, ce qui a provoqué «la déconnexion automatique» de la péninsule, a détaillé Mme Aagesen.

«Nous devons encore déterminer dans quelle mesure (les) deux oscillations» détectées dans les 30 minutes précédentes «ont eu un lien» avec la coupure, a toutefois précisé la ministre.