Les propos décousus du preneur d'otages «Pas bien démocratie. Ces gens non. Oui, moi je suis fou. Bien?»

blue News - ATS - AFP

9.2.2024

La Suisse a été le théâtre d'une prise d'otages troublante jeudi soir. Un Iranien de 32 ans a été abattu lors de l'assaut de la police. La nature désordonnée des paroles du preneur d'otages a été révélée.

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12.02.2024

blue News - ATS - AFP

Capturées dans une vidéo et rapportées par «24 Heures», ses paroles révèlent état mental perturbé : «Moi bien. Pas bien démocratie. Ces gens non. Moi aller en Angleterre. Là, envoyer beaucoup d’argent. Oui, moi je suis fou. Bien?»

Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise, avait confirmé ce matin l'absence de liens avec le terrorisme : "Aucun élément ne nous oriente vers un acte terroriste. Ni terroriste ni jihadiste».

«J’ai pensé qu’il était ivre ou drogué»

Le preneur d'otages a manifesté un comportement incohérent tout au long de la situation. Un témoignage recueilli par «Blick» de la part d'un jeune homme présent sur les lieux renforce cette impression : «J’ai d’abord pensé qu’il était ivre ou drogué... Mais je ne savais pas ce qu'il voulait, ni quelle était sa motivation.»

L'opération de sauvetage, menée par environ soixante policiers, incluant des unités d'intervention de Lausanne et des tireurs d'élite de Genève, s'est déroulée sans autre effusion de sang.

Les passagers ont été libérés sains et saufs, mais l'incident laisse encore de nombreuses questions sans réponse concernant les motivations et l'état d'esprit du preneur d'otages.

Un fait rarissime en Suisse

Les prises d'otages sont rarissimes en Suisse, surtout de cette ampleur. Les dernières à avoir défrayé la chronique avaient des motivations crapuleuses. En janvier 2022, des malfrats avaient pris en otage un couple et deux employés d'une entreprise pour accéder aux coffres où étaient entreposés des métaux précieux, mais ils avaient finalement fui sans leur butin.

En novembre 2021, un directeur d'une entreprise horlogère avait été pris en otage à son domicile avec des membres de sa famille. Après avoir dérobé de l'or de son entreprise, les six preneur d'otages avaient fui en France voisine.