125 jours-amende Peine en grande partie confirmée pour un militant pro climat

Le Tribunal cantonal vaudois a en grande partie confirmé la peine infligée en décembre dernier à un militant pro climat. Comme en première instance, le jeune homme est condamné à 125 jours-amende pour avoir bloqué le trafic lors de manifestations à Lausanne. Mais le sursis n'est cette fois-ci pas octroyé.

Comme le juge de police, la Cour cantonale a libéré le jeune homme de l'accusation de dommages à la propriété pour une action «Mains rouges» de mars 2019. Le militant avait apposé une main couverte de peinture «écogouache» sur le mur du Credit suisse à Lausanne.

Le Tribunal l'a en revanche condamné pour une série d'actions menées entre 2019 et 2020 lors de manifestations de la Grève du climat et d'Extinction Rebellion. Il écope de 125 jours-amende à 10 francs et à une amende de 1000 francs pour empêchement d'accomplir un acte officiel, entrave aux services d'intérêt général, violations simples des règles de la circulation et violence ou menace qualifiée contre les autorités et les fonctionnaires.

Son avocat, Me Xavier Rubli, a pris acte mardi de la réduction de la peine: le montant des jours-amende est passé de 30 francs à 10 francs et l'amende a été divisée par deux.

Déception

«Nous sommes toutefois très déçus que le Tribunal cantonal semble persister à ne pas prendre la mesure de la menace existentielle qui pèse sur la population suisse et mondiale», a-t-il indiqué à Keystone-ATS. La Cour condamne «des militants qui font usage de leur liberté d'expression et se sacrifient pour nous alerter et nous protéger».

Il juge en outre «incompréhensible» que le sursis octroyé en première instance n'ait pas été confirmé par le Tribunal cantonal. La question d'un éventuel recours au Tribunal fédéral sera décidée lorsque l'arrêt complet aura été notifié aux parties.