Procès Peine maintenue pour le meurtre d'un enfant

ATS

12.7.2019 - 17:21

La Cour suprême argovienne n'a pas cru aux dénégations de l'accusé concernant les maltraitances infligées au garçonnet avant le geste fatal (photo symbolique).
La Cour suprême argovienne n'a pas cru aux dénégations de l'accusé concernant les maltraitances infligées au garçonnet avant le geste fatal (photo symbolique).
Source: KEYSTONE/GAETAN BALLY

La justice argovienne a confirmé vendredi la sentence infligée en 2017 à un homme de 42 ans pour avoir maltraité et secoué à mort un garçonnet de 2 ans. L'accusé écope de 13 ans de prison pour meurtre et lésions corporelles.

Les faits qui ont causé la mort de l'enfant remontent au 12 octobre 2014. Ce jour-là, le prévenu se trouve seul avec l'enfant, la maman s'étant brièvement absentée. Le petit ne cesse de pleurer et de crier. L'homme n'arrive pas à le calmer et finit par le secouer, entraînant de graves blessures cérébrales. Le petit y succombe un jour plus tard à l'hôpital.

Quelques mois plus tôt, le compagnon de la maman emménageait chez elle, peu après leur rencontre au printemps de la même année. La femme de nationalité allemande avait quitté son mari violent, le père de l'enfant. Quant au garçonnet, il aurait été hyperactif et difficile à gérer, selon sa mère, mais son compagnon le prenait régulièrement en charge, contrairement au père de l'enfant.

Autopsie évocatrice

La mère n'a jamais mis en doute les explications de son partenaire, alors même que les blessures infligées à l'enfant se sont multipliées depuis son arrivée au sein du foyer familial. Celles-ci sont devenues de plus en plus graves: ecchymoses, bosses à la tête, brûlure à la main, coupures, éraflures, traces d'étranglement, traumatisme crânien.

L'autopsie du petit a révélé d'autres blessures récentes ou anciennes, dont les fractures de trois vertèbres, datées de plusieurs semaines. Ces «accidents» se sont produits à chaque fois en l'absence de la mère et en présence de son partenaire qui lui expliquait alors que l'enfant s'était blessé lui-même.

Maltraitances niées

Face aux juges, le quadragénaire a admis avoir secoué l'enfant et a réitéré ses regrets. Il a toutefois nié avoir maltraité le garçonnet précédemment. Pour les juges, tous les indices mènent cependant au prévenu.

Dans son jugement rendu public vendredi, la Cour suprême argovienne confirme le verdict de première instance du Tribunal de district de Baden. Elle suit entièrement le réquisitoire du Ministère public. La défense, qui avait fait appel, a demandé en vain que la sanction soit limitée à 2 ans de prison avec sursis.

Retour à la page d'accueil