Strasbourg Perpétuité pour un père ayant assassiné ses enfants 

ATS

19.1.2022 - 16:44

Un homme de 48 ans a été condamné mercredi par la cour d'assises du Bas-Rhin à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat de ses deux enfants en 2019. Ce drame était survenu dans un contexte de séparation, selon son avocat.

Les faits remontent au 11 octobre 2019. Les corps de ses deux enfants, un garçon de 9 ans et une fille de 12 ans, avaient été retrouvés par les enquêteurs dans le studio loué secrètement à Strasbourg par l'infirmier. (image d'illustration)
Les faits remontent au 11 octobre 2019. Les corps de ses deux enfants, un garçon de 9 ans et une fille de 12 ans, avaient été retrouvés par les enquêteurs dans le studio loué secrètement à Strasbourg par l'infirmier. (image d'illustration)
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19.1.2022 - 16:44

La peine prononcée sans période de sûreté à l'encontre de cet ancien infirmier qui était jugé depuis lundi est conforme aux réquisitions du procureur. L'avocat a estimé qu'il était encore un peu tôt pour savoir si son client, qui a réagi à l'énoncé du verdict avec «fatalisme», allait faire appel.

Les faits remontent au 11 octobre 2019. Les corps de ses deux enfants, un garçon de 9 ans et une fille de 12 ans, avaient été retrouvés par les enquêteurs dans le studio loué secrètement à Strasbourg par l'infirmier. Le père avait aussi tenté de mettre fin à ses jours.

Quelques heures avant le drame, la mère avait alerté la brigade de gendarmerie, inquiète de la disparition de ses deux enfants, avait expliqué à l'époque la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi. La mère avait expliqué aux gendarmes être séparée de son conjoint depuis plus d'un an et avoir mis en place une garde alternée.

Le père avait laissé dans la boîte aux lettres de son ex-conjointe une lettre dans laquelle il lui annonçait son projet de tuer leurs deux enfants et de se donner ensuite la mort.

Devant les jurés de la cour d'assises, l'avocat a plaidé en vain «l'abolition ou l'altération du discernement» de son client : «trois expertises étaient contradictoires et, au bénéfice du doute, j'estimais que la Cour (...) devait appliquer un principe de précaution et faire bénéficier l'accusé d'un doute sur sa responsabilité pénale», a-t-il expliqué.

Mais «la dureté de certains faits l'emporte sur la raison qui aurait voulu que l'on m'écoute», a estimé le mandataire.

ATS