Industrie de la viande Près de 83% de la viande vendue en 2023 était produite en Suisse

sigu, ats

21.3.2024 - 14:20

Avec une demande légèrement en baisse en 2023, l'interprofession de la viande (Proviande) a enregistré un recul de la production en Suisse de 2,6%. La part de produits carnés indigènes sur le marché s'est maintenue juste en dessous de 83%.

Selon les professionnels, les trois quarts de la quantité de viande produite est effectivement consommée. Le reste est composé de parties non-comestibles (os, graisse, etc.) ou finit en gaspillage alimentaire (archives).
Selon les professionnels, les trois quarts de la quantité de viande produite est effectivement consommée. Le reste est composé de parties non-comestibles (os, graisse, etc.) ou finit en gaspillage alimentaire (archives).
ATS

Keystone-SDA, sigu, ats

«Selon l’Office fédéral de la statistique, une très large majorité de la population mange encore de la viande, dont une grande partie entre 2 et 4 fois par semaine», rappelle Proviande dans son communiqué publié jeudi. Les producteurs suisses ont ainsi mis sur le marché près de 362'000 tonnes de viande au cours de l'année 2023. C'est un peu moins qu'en 2022, où la production avait dépassé la barre de 370'000.

En tenant compte des importations et des exportations, la demande semble en recul sur l'année écoulée. L'offre totale, plus de 436'000 tonnes, a diminué de 3,5% par rapport à 2022. Ce calcul présume qu'il n'y a pas eu d'augmentation dans les importations privées, comme lors de courses à l'étranger. Ces quantités sont, elles, impossibles à quantifier précisément.

Viande de porc exportée en masse

Proviande revient également sur le surplus de produits à base de porc, particulièrement marqué fin 2022, qui a eu des répercussions sur l'année 2023: les exportations ont décollé de près de 60% par rapport à l'année précédente afin de soulager le marché suisse. La production de viande porcine a également été réduite de 5,6%.

La consommation exacte par habitant est une donnée difficile à cerner. Selon l'interprofession, approximativement les trois quarts de l'offre de viande est effectivement consommée. Le reste est constitué de parties non-comestibles comme les os ou la graisse, jeté en raison de la date de péremption ou donnée à des animaux de compagnie.

La seule étude sur ce sujet remonte à près de dix ans, avec l’enquête sur la consommation menuCH de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), entre 2014 et 2015.