Justice Prison et expulsion pour un rappeur braqueur

ATS

20.8.2020 - 17:34

La justice zurichoise a prononcé une nouvelle expulsion de Besko du territoire suisse, la deuxième en quatre ans.
La justice zurichoise a prononcé une nouvelle expulsion de Besko du territoire suisse, la deuxième en quatre ans.
Source: KEYSTONE/ALEXANDRA WEY

Connu Outre-Sarine, le rappeur Besko écope d'une peine de 4 ans et trois mois de prison pour avoir braqué un office postal en 2019 à Dübendorf (ZH). Agé de 35 ans et récidiviste, le Serbe doit quitter le territoire suisse durant 10 ans, estime la justice zurichoise.

Le rappeur avait déjà été expulsé du territoire helvétique en 2016 pour différents délits, alors qu'il était arrivé en Suisse à l'âge de 6 mois. Son destin avait secoué les consciences, le conseiller national UDC Lukas Reimann estimant même qu'il s'agissait d'un cas de rigueur.

Trois ans plus tard, il était de retour en Suisse à titre dérogatoire pour rendre visite à son fils. En février 2019, il braque alors un office postal à Dübendorf, armé d'un pistolet à air comprimé et coiffé d'un casque de motard. Il s'empare de près de 4000 francs, puis est arrêté le lendemain.

Argent destiné à une famille menaçante

L'argent était destiné à une famille qui le menaçait au Kosovo, où il séjournait «en exil», a-t-il expliqué jeudi durant son procès devant le Tribunal de district d'Uster (ZH). Il aurait aussi travaillé au noir lors de séjours illégaux en Suisse pour satisfaire les exigences financières de cette famille.

La Cour reconnaît l'accusé coupable de brigandage. Elle a suivi partiellement le procureur qui réclamait 4 ans et neuf mois de prison, alors que la défense souhaitait que la peine ne dépasse pas 2 ans et 8 mois avec sursis.

Concernant l'interdiction du territoire suisse, le tribunal a coupé la poire en deux. Le Ministère public réclamait 15 ans alors que l'avocat du prévenu demandait que l'expulsion soit limitée à 5 ans.

Une enfance très difficile

Après avoir passé les premières années de sa vie dans une famille d'accueil, l'accusé a vécu avec sa mère alcoolique et son partenaire violent et criminel, a-t-il raconté aux juges. «A partir de là, je me suis trouvé sur la mauvaise pente.»

Durant son séjour en Suisse en février 2019, Besko habitait chez un ami rappeur zurichois, le propriétaire du pistolet factice utilisé par l'accusé dans son braquage. Cet homme est le beau-père de l'un des deux adolescents de 15 ans découverts morts dimanche dernier dans un appartement à Zollikerberg. Il est sous le coup d'une procédure pénale.

Retour à la page d'accueil