Procès Procès d'un magistrat qui proposait sa fille pour des ébats sexuels

ATS

17.2.2022 - 19:53

Le tribunal correctionnel de Besançon jugera vendredi un magistrat dijonnais adepte de relations «libertines», poursuivi pour avoir proposé sa fille de 12 ans à des internautes pour des «ébats sexuels», sans toutefois être passé à l'acte.

Le tribunal correctionnel de Besançon jugera vendredi un magistrat dijonnais poursuivi pour avoir proposé sa fille de 12 ans à des internautes pour des "ébats sexuels", mais sans passer à l'acte.
Le tribunal correctionnel de Besançon jugera vendredi un magistrat dijonnais poursuivi pour avoir proposé sa fille de 12 ans à des internautes pour des "ébats sexuels", mais sans passer à l'acte.
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Le procès d'Olivier B., 56 ans, avait été renvoyé le 12 janvier après que son avocate, Me Pauline Neveu, avait produit un certificat médical attestant d'un «état de santé très précaire sur le plan psychologique, (...) incompatible avec une comparution».

Cet ancien magistrat, révoqué en juillet dernier par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), est poursuivi pour «provocation non suivie d'effets» à la commission de faits de «corruption de mineur», de «viol» et d'"agression sexuelle» sur mineure.

L'affaire avait démarré en octobre 2019 lorsque l'utilisateur d'un site de rencontres libertin avait signalé qu'un homme proposait que sa fille de 12 ans soit associée à des ébats sexuels.

Pôle des affaires familiales

L'enquête, menée à l'aide de cyberinfiltrations, a conduit à la mise en cause de ce magistrat aux évaluations élogieuses, exerçant comme vice-président du tribunal judiciaire de Dijon où il coordonnait le pôle des affaires familiales.

Celui-ci a reconnu les faits, objectant qu'il s'agissait de «fantasmes qu'il n'aurait jamais concrétisés». Il a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire en juin 2020.

Un «administrateur ad hoc» a été désigné pour représenter la fille du magistrat et quatre associations de protection des droits de l'enfance se sont portées parties civiles.

Sa défense avait évoqué à l'audience devant le CSM un «traumatisme» lié à l'affaire Pierre Bodein, du nom du multirécidiviste surnommé «Pierrot le fou», condamné définitivement à la perpétuité incompressible pour trois meurtres sauvages et deux viols commis en 2004. Il était avocat général lors du procès devant la cour d'assises.