Ils visaient Macron Procès en France de 13 membres d'un groupe d'ultradroite

ATS

17.1.2023 - 15:44

Le procès de 13 membres du groupe d'ultradroite des Barjols s'est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont notamment soupçonnés d'avoir préparé une «action violente» contre Emmanuel Macron fin 2018.

Les membres du groupuscule sont notamment soupçonnés d'avoir préparé une "action violente" contre Emmanuel Macron fin 2018.
Les membres du groupuscule sont notamment soupçonnés d'avoir préparé une "action violente" contre Emmanuel Macron fin 2018.
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Keystone-SDA

Âgés de 26 à 66 ans, les onze hommes et deux femmes comparaissent également pour avoir, selon l'accusation, fomenté un putsch, des assassinats de migrants et/ou des attaques contre des mosquées.

Aucun de ces projets n'a été mis à exécution et, après quatre ans d'enquête, l'ampleur du dossier avait été revue à la baisse. La qualification criminelle, retenue initialement, a été abandonnée au profit d'une association de malfaiteurs terroriste délictuelle, passible de dix ans d'emprisonnement.

L'enquête antiterroriste avait été ouverte le 31 octobre 2018 sur la base d'informations du renseignement selon lesquelles un militant d'ultradroite, Jean-Pierre Bouyer, envisageait de tuer le président Emmanuel Macron lors des commémorations du centenaire de l'armistice du 11-Novembre dans l'est de la France.

Climat social en ébullition

Le climat social était alors en ébullition. Une flambée des prix du carburant pendant l'été avait fait naître une vaste grogne qui débouchera le 17 novembre sur l'acte fondateur du mouvement des «gilets jaunes».

Le 6 novembre, les enquêteurs interpellent M. Bouyer et trois personnes alors qu'ils se rendent au domicile de l'un d'eux en Moselle. Des armes et munitions sont saisies au domicile isérois du sexagénaire, ancien garagiste reconverti dans l'exploitation forestière au Gabon.

Au cours des mois qui suivent, plusieurs autres arrestations vont suivre au sein des Barjols, un groupuscule d'ultradroite créé sur Facebook en 2017 dont M. Bouyer était le numéro 2. «Il y a des choses qui m'échappent», a-t-il lâché à la barre mardi en déclinant son identité.

En mars 2020, c'est ainsi au tour de Denis Collinet, le fondateur du collectif adepte de la théorie conspirationniste du «grand remplacement», d'être interpellé et mis en examen.

Selon l'acte d'accusation, les 13 prévenus évoluant dans la nébuleuse de l'ultradroite ont participé, en 2017 et 2018, à des réunions aux accents paramilitaires au cours desquelles avaient été évoqués les projets de «faire sauter» des mosquées ou de commettre un coup d'Etat.

Du côté de la défense, certains avocats dénoncent toutefois un dossier bâti sur la «fiction d'un passage à l'action violente» et appellent à replacer les faits «dans le contexte» de la mobilisation contestataire des «gilets jaunes».