Tribunal pénal fédéral Procès d'un ancien banquier: renvoi refusé

ATS

21.8.2019 - 14:40

L'accusé comparaît dès aujourd'hui devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone (archives).
L'accusé comparaît dès aujourd'hui devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone (archives).
Source: KEYSTONE/TI-PRESS/ALESSANDRO CRINARI

Le procès d'un ancien employé de la banque Morgan Stanley s'est ouvert ce matin devant le Tribunal pénal fédéral. L'homme est accusé d'avoir blanchi des pots-de-vin pour l'ancien ministre grec de la Défense Apostolos-Athanasios Tsochatzopoulos.

Lors des requêtes préjudicielles, la défense a reproché au Ministère public de la Confédération d'avoir systématiquement violé les droits de ce citoyen germano-grec. L'un des deux avocats a affirmé que le procureur avait eu des rencontres non protocolées avec le défenseur du témoin de l'accusation.

L'avocat a déploré également que les jugements rendus en Grèce contre Tsochatzopoulos n'avaient été que très partiellement traduits. De même, les pièces de la procédure menée contre le témoin de l'accusation, qui était l'homme de paille de l'ex-ministre de la Défense, n'ont pas été joints à la présente procédure. Selon l'avocat, ce dossier serait pourtant déterminant afin d'apprécier la crédibilité du témoin.

La défense a donc demandé que l'affaire soit renvoyée au MPC. Mais le Tribunal pénal fédéral a rejeté cette requête, arguant qu'une partie de ces critiques portaient sur l'appréciation des preuves et seraient donc examinées au cours de l'audience.

Comme l'indique l'acte d'accusation, le prévenu aurait porté assistance à Tsochatzopoulos qui a écopé d'une peine de 20 ans de prison en Grèce. Il l'aurait aidé à blanchir des fonds totalisant quelque 22 millions d'euros sur des comptes de Morgan Stanley.

Selon le MPC, l'ex-banquier aurait établi durant plus de 13 ans de fausses déclarations sur l'origine de cet argent et sur son utilisation. Afin de cacher que ces montants appartenaient à l'ancien ministre, différentes personnes et sociétés auraient servi d'écrans. (cause SK.2018.73)

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