Tribunal pénal fédéral Procès d'un mafieux à Bellinzone

ATS

17.8.2020 - 15:56

Le Tribunal pénal fédéral avait condamné le mafieux présumé à trois ans et huit mois de prison en 2018 (archives).
Le Tribunal pénal fédéral avait condamné le mafieux présumé à trois ans et huit mois de prison en 2018 (archives).
Source: KEYSTONE/Pablo Gianinazzi

Le procureur a demandé lundi la confirmation de la peine infligée en 2018 à un Italien pour participation et soutien à la mafia calabraise 'Ndragheta. La défense, elle, réclame une réduction significative de la condamnation. Le verdict sera rendu le 31 août.

L'accusé, connu sous le nom de «Cosimo lo Svizzero», avait été condamné à trois ans et huit mois de prison en novembre 2018. La Cour des affaires pénales avait estimé qu'il avait participé entre 2003 et 2011 aux activités des groupes locaux de la 'Ndrangheta de Giussano et Seregno, dans la région de Milan. Il aurait notamment acheté des armes en Suisse et les aurait transportées en Calabre.

Cet habitant du Seeland avait été aussi condamné pour soutien à d'autres branches de l'organisation criminelle. Les juges de Bellinzone avaient aussi retenu le recel car l'homme avait acquis un revolver volé. Enfin, il avait organisé la surveillance armée d'un champ de cannabis dans le canton de Berne.

Une scie-fil n'est pas une arme

Saisi d'un recours, le Tribunal fédéral avait rejeté la plupart des griefs mais a donné raison sur un point secondaire à cet homme âgé aujourd'hui de 63 ans.

La Cour des affaires pénales avait qualifié d'arme une scie constituée d'un fil tranchant reliant deux anneaux. Le Tribunal fédéral a rejeté cette qualification. Le fait que l'objet puisse être utilisé pour infliger des blessures à une personne n'est pas déterminant.

Pas de preuves

Lors de l'audience de lundi matin à Bellinzone, le procureur de la Confédération a réclamé la confirmation de la peine infligée en novembre 2018. L'avocat de l'accusé a de son côté demandé une réduction significative de la peine.

Il a fait valoir qu'il n'y avait pas de preuves pour la majorité des accusations portées contre son client. Aucun témoin n'a notamment pu confirmer la surveillance armée du champ de cannabis, a-t-il plaidé. La défense a donc demandé une réduction de la peine à 40 jours-amende de 80 francs chacun plus une amende de 1000 francs.

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