Justice Procès du jeune qui a écrasé un «rival»

ATS

16.8.2020 - 09:34

Le jeune homme qui a écrasé un prétendu rival sur le parking du centre sportif de Meyrin en 2017 sera jugé à partir du 24 août par le Tribunal correctionnel de Genève. Poursuivi pour assassinat, il risque plus de dix ans de prison (illustration).
Le jeune homme qui a écrasé un prétendu rival sur le parking du centre sportif de Meyrin en 2017 sera jugé à partir du 24 août par le Tribunal correctionnel de Genève. Poursuivi pour assassinat, il risque plus de dix ans de prison (illustration).
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Le jeune homme qui a écrasé un prétendu rival sur le parking du centre sportif de Meyrin en 2017 sera jugé à partir du 24 août par le Tribunal correctionnel de Genève. Poursuivi pour assassinat, il risque plus de dix ans de prison.

Ce 8 juin 2017, comme souvent en fin de semaine, le parking du Centre sportif du Bois-Carré est fréquenté par des jeunes. L'acte d'accusation relève qu'il a déjà été le théâtre d'une altercation entre les deux protagonistes avant ce soir fatal. Une dizaine de jours plus tôt, le prévenu, aujourd'hui âgé de 24 ans, a giflé sa future victime. En cause: la présence de son ex-petite amie avec l'homme de 25 ans.

Deux jours plus tard, le prévenu adresse des menaces de mort à l'attention de son prétendu rival via les réseaux sociaux. Pendant dix jours, il envoie des messages à des amis où il dit avoir envie de le tuer. Puis, le jour du drame, il écrit qu'il va l'«écraser comme une vieille merde» avec sa voiture. «Bon y'en a un y reviendra pas vivant», déclare-t-il à 22h22 dans un message audio.

Voiture comme une arme

A 23h55, cet agent de sécurité dirige volontairement sa voiture en direction de la victime pour, de son propre aveu, la «choper». Il percute ce jeune à plus de 50 km/h. Le voyant inerte à terre, il roule ensuite délibérément sur son corps. «Je t'avais prévenue», lance-t-il à son ex-petite amie, avant de prendre la fuite. Il sera interpellé plus tard chez lui.

Grièvement blessée, la victime est conduite à l'hôpital dans un état critique. L'acte d'accusation fait état de multiples lésions traumatiques au crâne, au thorax, au bassin et aux membres inférieurs. Le jeune homme est mort de ses blessures le lendemain du drame, dans l'après-midi.

La procureure en charge du dossier a retenu l'assassinat, considérant que le prévenu a agi avec une absence particulière de scrupules. Selon elle, il a tué «car il ne supportait pas que la victime entretienne une relation privilégiée avec son ancienne petite amie.» Le procès qui doit durer une semaine permettra d'en savoir plus sur le profil de celui qui a utilisé sa voiture comme une arme.

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