«Sunday scaries»Vaincre l'insomnie du dimanche soir face à la nouvelle semaine de travail
Relax
19.5.2023 - 18:40
On connaît tous et toutes la fameuse déprime du dimanche soir, suite à un week-end qui nous semble avoir filé beaucoup trop vite. Mais si ce «simple» coup de blues se transforme en une véritable angoisse, il est possible que vous subissiez la désagréable expérience des «sunday scaries». Voici comment s'en prémunir.
19.05.2023, 18:40
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Le week-end pointe à peine le bout de son nez, mais vous pensez déjà au dimanche soir et à l’appréhension de ré-attaquer le lundi matin… Si vous vous reconnaissez dans cette description, vous souffrez peut-être de ce que les Américains appellent les «sunday scaries». Concrètement, cette expression désigne une difficulté accrue à s’endormir et/ou à se procurer un sommeil de qualité le dimanche soir, à la simple idée du travail qui nous attend le lundi matin. Un phénomène plus que jamais d’actualité, à une époque où les cas d’épuisement professionnel sont de plus en plus mis en lumière.
Loin de se cantonner aux États-Unis, le phénomène des sunday scaries s’illustre dans de nombreux pays. Une étude publiée en 2018 dans le Journal of Happiness Studies et réalisée dans 46 pays a notamment démontré que le lundi est souvent la journée la moins appréciée par les citoyens actifs. Plus frappant encore: au Japon, pays où le travail occupe une place primordiale, des pics de suicide sont observés chez les individus d'âge moyen et de sexe masculin... les lundis matin! C'est du moins ce qu’ont démontré des travaux réalisés par des chercheurs japonais des universités de Waseda et d'Osaka.
Moins d'emails et plus de loisirs le week-end
Une perspective pas franchement réjouissante et hautement révélatrice de la réalité du quotidien de nombreux travailleurs. Il existe toutefois des techniques à mettre en place pour les prévenir. En commençant par changer certains de nos rituels, par exemple en s’interdisant de consulter ses emails le dimanche soir (et se réserver un créneau le lundi matin pour se consacrer spécifiquement à cette tâche) et en s'accordant plus de loisirs. Ou encore en s'employant, dans la mesure du possible bien sûr, à boucler les tâches urgentes le vendredi avant de partir en week-end afin d’attaquer la semaine l’esprit un peu plus libre.
On peut aussi s'inspirer de la méthode suggérée par l’Américaine Marisa Jo Mayes dans une vidéo virale récemment publiée sur son compte TikTok. Baptisée «bare minimum monday», sa stratégie consiste à en faire le moins possible le lundi matin en arrivant au travail, afin d'économiser l’énergie nécessaire pour abattre tout le travail de la semaine dans des conditions optimales. Une idée qui en aura séduit plus d’un même si, comme certains internautes l’ont fait remarquer, son efficacité et sa faisabilité varient considérablement selon la profession que l’on exerce. Marisa Jo Mayes, qui travaille à son propre compte, préconise dans tous les cas d’essayer de se préserver et d’entamer doucement la semaine, par exemple en consacrant son lundi matin à des tâches faciles ou plaisantes à réaliser.
S'attaquer au fonctionnement interne des entreprises pour réduire le stress
Mais les stratégies à long terme les plus efficaces pour venir à bout des sunday scaries sont sans aucun doute celles qui consistent à attaquer le problème directement à la source, notamment en se penchant sur le fonctionnement interne des entreprises. Une récente recherche publiée dans la revue Jama Network a pointé le lien spécifique entre les troubles du sommeil et le stress causé par le travail. D’après l’étude, «les ressources psychosociales au travail sont associées à un risque plus faible de troubles du sommeil».
Plus concrètement, ces interventions à plusieurs niveaux sur le lieu de travail peuvent se traduire par de la solidarité entre collègues, une ambiance détendue au bureau ou encore de l’écoute et de l’attention envers les salariés de la part de leurs supérieurs. Des mesures essentielles pour réduire le mal-être et le stress au travail, en particulier si les employés d'une entreprise sont confrontés à un mode de management toxique.