À cause d'un bébé trop bruyant Quatre ans de prison pour agression au couteau

ATS

8.3.2024 - 19:38

Un homme de 54 ans a été condamné à quatre ans de prison ferme vendredi par le tribunal judiciaire de Mulhouse (Haut-Rhin) pour avoir agressé au couteau une mère de famille et le cousin de celle-ci. Il justifie son acte par le fait que le bébé pleurait trop fort dans le train.

L'agresseur, agacé selon des témoins par un bébé de six mois qui pleurait dans le train, a infligé plusieurs coups de couteau à un jeune homme qui accompagnait la mère du nourrison (Photo symbolique).
L'agresseur, agacé selon des témoins par un bébé de six mois qui pleurait dans le train, a infligé plusieurs coups de couteau à un jeune homme qui accompagnait la mère du nourrison (Photo symbolique).
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Le quinquagénaire a été reconnu coupable d'avoir, mardi soir, peu avant 20 heures, dans un TER reliant Strasbourg à Bâle, poignardé un jeune homme de 26 ans, qui accompagnait un couple voyageant avec le nourrisson. Il a été incarcéré.

L'agresseur aurait été agacé, selon des témoins, par les pleurs du bébé de 6 mois. Il serait allé dans un premier temps expliquer sa colère au jeune homme de 26 ans accompagnant les parents de l'enfant, qui s'étaient absentés momentanément.

Agression «gratuite»

Après un échange peu cordial, il serait retourné s'asseoir à sa place, mais alors que le jeune homme, cousin de la mère de l'enfant, allait sortir du train en gare de Mulhouse, le quinquagénaire s'est rué sur lui avec un couteau, lui infligeant plusieurs coups.

La victime présentait quatre plaies importantes, à l'arrière du crâne, au niveau de la nuque et sur le visage. La mère, qui avait voulu s'interposer, a été blessée à la main.

Une agression qualifiée à l'audience de «totalement gratuite» par le procureur de la République, Philippe Pin. Selon le magistrat, «son profil est inquiétant», l'homme a déjà été condamné «pour d'autres faits» en Grèce.

Le prévenu a soutenu n'avoir porté qu'un coup, et l'explique: «Je me suis senti menacé. Ils m'ont insulté. J'ai eu peur. Ils avaient une lacrymogène», a-t-il affirmé, quand bien même aucune bombe lacrymogène n'a été retrouvée par la suite, selon la présidente du tribunal.

Etat de «confusion mentale»

Son avocate, Me Christelle Hardouin, a elle estimé que ce dossier était «juste la démonstration du drame de l'alcoolisme et de la pauvreté intellectuelle du mis en cause», dans un état de «confusion mentale» et qui n'a «pas réfléchi».

Après l'agression, l'assaillant avait pris la fuite et avait été retrouvé par les policiers, caché dans un jardin et alcoolisé. En plus de la peine d'emprisonnement, conforme aux réquisitions du parquet, l'homme a interdiction de détenir une arme pendant cinq années.