Exposition Rétrospective Sophie Taeuber-Arp au Kunstmuseum de Bâle

me, ats

18.3.2021 - 15:50

Une oeuvre de 1931 de Sophie Taeuber-Arp exposée au Kunstmuseum de Bâle dans le cadre d'une rétrospective consacrée à l'artiste suisse.
Une oeuvre de 1931 de Sophie Taeuber-Arp exposée au Kunstmuseum de Bâle dans le cadre d'une rétrospective consacrée à l'artiste suisse.
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Le Kunstmuseum de Bâle consacre une large rétrospective à l'artiste suisse Sophie Taeuber-Arp (1889-1943). Plus de 250 oeuvres sont exposées dès samedi et jusqu'au 20 juin.

Keystone-SDA, me, ats

Les Suisses connaissent bien le visage de Sophie Taeuber-Arp qui a figuré pendant des décennies sur le billet de 50 francs. Son oeuvre est moins connue du grand public.

La rétrospective «Sophie Taeuber-Arp – Abstraction vivante» a été conçue en coopération avec le Museum of Modern Art de New York et la Tate Modern de Londres. Elle a pour but de révéler à un public international l'oeuvre interdisciplinaire et protéiforme de cette pionnière de l'abstraction, a indiqué jeudi le Kunstmuseum de Bâle.

Variété de techniques et de matériaux

L'exposition est conçue de manière chronologique et donne un aperçu de la variété de techniques et de matériaux utilisés par l'artiste: textiles, travaux de perles, théâtre de marionnettes, danse, costumes, peintures murales, mobilier, architecture, design graphique, peintures, sculptures, reliefs et dessins.

Artisanat, danse et dadaïsme définissent les oeuvres de l'époque zurichoise de 1914 à 1926. Les projets strasbourgeois, à partir de 1926, montrent l'engagement de Sophie Traeuber-Arp avec des groupes d'artistes parisiens jusque dans les années 1930.

Liens étroits avec Bâle

La rétrospective présente également les liens étroits que l'artiste entretenait avec Bâle à travers sa contribution importante à l'exposition «Constructivistes» organisée à la Kunsthalle à Bâle en 1937. Cette exposition «fit éclore autour de l'artiste un cercle de fidèles collectionneurs bâlois dont les descendants figurent aujourd'hui parmi les prêteurs» de la rétrospective, souligne le Kunstmuseum.

En 1940, avec l'invasion de la France par l'Allemagne nazie, Sophie Taeuber-Arp quitte Paris avec son mari Hans Arp (1886-1966) et s'installe à Grasse. Ils vivent «reclus et dans la pauvreté» et elle réalise principalement des dessins.

Intoxication au monoxyde de carbone

Le couple parvient finalement à rentrer à Zurich au moyen d'un visa temporaire. C'est là que Sophie Taeuber-Arp meurt le 13 janvier 1943 d'une intoxication au monoxyde de carbone provoquée par un poêle dans la maison de Max Bill (1908-1994).

La rétrospective réunit plus de 250 oeuvres dont certaines, issues de collections privées, sont rarement présentées au public. L'exposition sera ensuite visible à la Tate Modern de Londres du 15 juillet au 17 octobre et au Museum of Modern Art de New York du 21 novembre au 12 mars 2022.

www.kunstmuseumbasel.ch