Péninsule coréenne Rebondissement dans l'affaire Kim Jong-nam

ATS

1.4.2019 - 12:45

L'ancienne coiffeuse de 30 ans s'est dite «heureuse» par la décision du tribunal. Elle affichait un grand sourire en retournant vers la prison où elle doit purger le reste de sa peine.
L'ancienne coiffeuse de 30 ans s'est dite «heureuse» par la décision du tribunal. Elle affichait un grand sourire en retournant vers la prison où elle doit purger le reste de sa peine.
Source: KEYSTONE/EPA/FAZRY ISMAIL

Une Vietnamienne, jugée pour son rôle dans l'assassinat aux relents de guerre froide du demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, devrait être libérée le mois prochain. Le parquet malaisien a renoncé lundi à la poursuivre pour meurtre.

La jeune femme était restée seule sur le banc des accusés pour le meurtre du Nord-Coréen à l'aide d'un agent neurotoxique à l'aéroport de Kuala Lumpur en 2017, après la libération surprise de sa co-accusée indonésienne le mois dernier.

Elle a plaidé coupable lundi d'un nouveau chef d'accusation remplaçant celui de meurtre et a été condamnée à une peine de trois ans et quatre mois de prison par la Haute cour malaisienne de Shah Alam, près de la capitale Kuala Lumpur.

Libération début mai

Avec les remises de peine, «elle rentrera à la maison la première semaine de mai», a précisé l'un de ses avocats devant le tribunal. L'ancienne coiffeuse de 30 ans s'est dite «heureuse».

«C'est un jugement équitable», a-t-elle dit en «remerciant» les gouvernements malaisien et vietnamien. Elle affichait un grand sourire alors qu'elle était escortée vers la prison où elle doit purger le reste de sa peine.

Agent neurotoxique

La Vietnamienne et l'Indonésienne étaient les seules accusées pour le procès de l'assassinat de Kim Jong Nam, un détracteur du régime nord-coréen, dans une opération spectaculaire à l'aéroport de Kuala Lumpur en février 2017. Le demi-frère du leader nord-coréen en exil est mort après avoir reçu sur le visage un agent neurotoxique, considéré comme une arme de destruction massive.

Les deux femmes risquaient la peine de mort si elles étaient condamnées pour meurtre selon la législation malaisienne. Mais le 11 mars une décision surprise de la justice malaisienne a libéré la jeune accusée indonésienne laissant seule sa co-accusée vietnamienne devant les juges.

Le mois dernier, le parquet avait rejeté la demande de libération de la Vietnamienne et ordonné que le procès continue. Dans un nouveau revirement, le parquet a proposé lundi d'abandonner l'accusation de meurtre à son égard pour celle d'avoir infligé des blessures avec des armes dangereuses.

Un jeu télévisé

Les deux femmes avaient rejeté les accusations pesant contre elles. Elles ont expliqué avoir été piégées par des agents nord-coréens. Avant les faits elles s'étaient entraînées à étaler diverses substances sur le visage de membres du public, pensant participer à une farce pour un jeu télévisé.

Leurs avocats les ont présentées comme des boucs émissaires, soulignant que les enquêteurs n'avaient pas réussi à arrêter les véritables meurtriers alors que quatre suspects Nord-Coréens avaient réussi à fuir la Malaisie peu après les faits.

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