Les recherches des près de 300 disparus ont repris, après la sécurisation d'un 2e barrage qui menaçait de s'effondrer.
Le dernier bilan de la rupture du barrage est de 37 morts.
Ce pont n'a pas résisté à la coulée de boue et de débris.
Recherches des disparus reprises au Brésil
Les recherches des près de 300 disparus ont repris, après la sécurisation d'un 2e barrage qui menaçait de s'effondrer.
Le dernier bilan de la rupture du barrage est de 37 morts.
Ce pont n'a pas résisté à la coulée de boue et de débris.
Les secouristes ont repris dimanche les recherches de centaines de disparus à Brumadinho, dans le sud-est du Brésil, après une interruption de plusieurs heures en raison de risques de rupture d'un autre barrage minier, à présent sécurisé selon les autorités.
"Il n'y a plus de risque de rupture", a indiqué le lieutenant-colonel Flavio Godinho, de la Défense civile, un corps chargé d'organiser les secours dans l'Etat de Minas Gerais (sud-est), où a eu lieu la tragédie. "Les recherches ont déjà repris, par hélicoptère, sur terre et avec des chiens", a ajouté M. Godinho.
La compagnie minière Vale, responsable du barrage, a indiqué que le niveau de risque avait été abaissé de 2 à 1, ce qui signifie que "les personnes qui avaient été évacuées ont été autorisées à regagner leur domicile".
M. Godinho a expliqué que le risque avait diminué grâce au pompage de l'eau retenue par le barrage, dont le niveau avait augmenté en raison de fortes pluies tombées samedi après-midi.
Le dernier bilan des pompiers fait état de 37 morts et 287 disparus.
En raison des risques de nouvelle rupture, les habitants de Brumadinho avaient été réveillés à 5h30 du matin par des sirènes, avec des haut-parleurs hurlant des ordres d'"évacuation urgente".
Les recherches ont été suspendues notamment parce que les pompiers concentraient leurs efforts dans l'évacuation des habitants de zones à risque.
Évacuation d'urgence
"Attention, évacuation générale de la zone, cherchez à gagner les lieux les plus élevés de la ville. Évacuation d'urgence", lançaient des haut-parleurs. "Nous avons vu plein de gens qui sortaient en courant, désespérés, et entendu les haut-parleurs qui disaient qu'un autre barrage risquait rompre", a décrit Sagner Miranda, un plombier de 29 ans.
La compagnie minière Vale a indiqué dans un communiqué avoir actionné les alarmes après avoir "détecté une hausse des niveaux de l'eau dans le barrage VI", structure qui fait partie de la mine Corrego do Feijao, dont le barrage I s'est rompu vendredi. L'entreprise a souligné que le barrage VI "ne contient pas de déchets miniers", mais environ 3 à 4 millions de mètres cubes d'eau.
Pendant toute la journée de samedi, le ballet funèbre des hélicoptères était incessant, pour tenter de repérer le moindre signe de vie parmi les restes de bâtiments ou de véhicules. Les secouristes ont retrouvé un autocar destiné aux salariés totalement englouti, avec plusieurs corps sans vie à l'intérieur, qui n'ont pas pu être extraits et n'ont pas encore été comptabilisés officiellement.
Aide israélienne
Le président Jair Bolsonaro a survolé la zone samedi. Il a annoncé dimanche sur Twitter qu'une délégation de l'armée Israélienne allait arriver sur place dans la journée pour porter main forte aux autorités locales, avec 140 hommes et 16 tonnes de matériel.
Un porte-parole des pompiers a expliqué qu'ils apporteraient des appareils munis de sonars capables de localiser des corps à grande profondeur, qui seront utilisés à partir de lundi.
L'Etat de Minas Gerais avait déjà été endeuillé en 2015 par la rupture d'un autre barrage minier près de Mariana, à 120 km de Brumadinho, qui avait fait 19 morts et causé un désastre environnemental sans précédents au Brésil.
Des centaines de kilomètres carrés avaient été submergés par un tsunami de boue, qui avait traversé deux États brésiliens et s'était répandu sur 650 kilomètres jusqu'à l'océan Atlantique à travers le lit du fleuve Rio Doce, l'un des plus importants du Brésil.
Pour Luiz Jardim Wanderley, spécialiste des mines à l'Université de l'Etat de Rio de Janeiro (UERJ), d'autres catastrophes de ce type pourraient avoir lieu à l'avenir. "Environ 10% des barrages n'ont pas leur stabilité assurée, ou il manque des informations sur leur état réel. Il reste un nombre assez élevé de barrages qui continuent à opérer sans les conditions de sécurité appropriées au Minas Gerais", a-t-il expliqué.
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