France Une élève de 12 ans sort un couteau pour agresser sa professeure

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13.12.2023 - 16:35

Une «enquête criminelle» a été ouverte mercredi après qu'une collégienne, âgée de 12 ans, a menacé avec un couteau une enseignante dans un établissement de Rennes dans la matinée, a-t-on appris de sources concordantes. La professeure n'a pas été blessée.

«Pendant le cours, en classe, elle a brandi le couteau vers la victime qui s'est enfuie en courant» avant «d'être désarmée par le personnel de l'établissement», a indiqué procureur de la République de Rennes (image symbolique).
«Pendant le cours, en classe, elle a brandi le couteau vers la victime qui s'est enfuie en courant» avant «d'être désarmée par le personnel de l'établissement», a indiqué procureur de la République de Rennes (image symbolique).
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«Ce matin, une élève a menacé une enseignante avec un couteau pendant un cours. Les élèves, choqués, ont été aussitôt placés en sécurité», a indiqué le rectorat dans un communiqué. Le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc a précisé sur X (ex-Twitter) qu'une «enquête criminelle» avait été ouverte.

Née en 2011, cette collégienne «est venue en cours armée d'un grand couteau avec l'intention, semble-t-il, de tuer sa professeur d'anglais», a précisé M. Astruc.

«Pendant le cours, en classe, elle a brandi le couteau vers la victime qui s'est enfuie en courant» avant «d'être désarmée par le personnel de l'établissement» du collège des Hautes Ourmes, a-t-il ajouté.

«Une cellule d'écoute a été mise immédiatement en place pour accompagner les élèves et le personnel de l'établissement», précise le communiqué du rectorat.

Pour un téléphone

Le recteur d'académie, Emmanuel Ethis, qui «condamne fermement cette agression», s'est rendu immédiatement sur place pour apporter son soutien à l'ensemble de l'équipe éducative et veiller à la prise en charge des élèves et du personnel», selon le communiqué.

Le recteur «souligne la réactivité du personnel qui a géré la situation en ayant une réaction adaptée et a ainsi permis que personne ne soit blessé», ajoute le texte.

Une jeune fille, rencontrée devant le collège, a affirmé à l'AFP qu'il existait un contentieux entre l'élève mise en cause et l'enseignante qui lui aurait confisqué son téléphone portable vendredi dernier.

Cette affaire intervient deux mois jour pour jour après l'assassinat de Dominique Bernard, professeur de français poignardé à mort à Arras (nord) le 13 octobre 2023.

Et trois ans après l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty, le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine (région parisienne), poignardé puis décapité près de son collège quelques jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.

Ces deux drames ont profondément marqué la communauté enseignante en France.