La route entre Villiers et Le Pâquier a rouvert samedi. Des travaux ont eu lieu sur 2,2 kilomètres. Des glissières de sécurité et des murs de soutènement ont été édifiés.
Anne-Christine Pellissier, présidente de Val-de-Ruz, Laurent Favre, conseiller d'Etat et Jean-Claude Baudoin, secrétaire général de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs ont coupé le ruban, permettant l'ouverture de la route.
Réouverture de la route Villiers-Le Pâquier
La route entre Villiers et Le Pâquier a rouvert samedi. Des travaux ont eu lieu sur 2,2 kilomètres. Des glissières de sécurité et des murs de soutènement ont été édifiés.
Anne-Christine Pellissier, présidente de Val-de-Ruz, Laurent Favre, conseiller d'Etat et Jean-Claude Baudoin, secrétaire général de la Fédération neuchâteloise des entrepreneurs ont coupé le ruban, permettant l'ouverture de la route.
Après plus de quatre mois de travaux, la route entre Villiers et Le Pâquier (NE) a rouvert samedi à 13h00. Le tronçon avait été fortement endommagé lors des intempéries du 21 juin. Le coût des travaux s'élève à 7 millions de francs.
«Cette réouverture est un signal fort d'un retour à la normale, a déclaré Anne-Christine Pellissier, présidente du Conseil communal de Val-de-Ruz. Ni le Val-de-Ruz, ni le canton de Neuchâtel n'avaient par le passé vécu une telle catastrophe naturelle que celle du 21 juin».
Une vague d'un mètre s'était déversée sur les villages de Villiers et de Dombresson, emportant des véhicules et inondant de nombreuses habitations et des champs. Une personne était décédée.
«A l'entrée de Villiers, il y a eu 20m3 d'eau qui sont entrés dans le village entre 22h et minuit. Cela correspond à 300 kilomètres d'un train de wagons-citernes», a expliqué Nicolas Merlotti, ingénieur cantonal.
A la suite de cette catastrophe, la route reliant le Val-de-Ruz ou Vallon de St-Imier avait été très fortement endommagée. Les travaux ont consisté à évacuer 40'000 m3 de matériaux charriés par la crue, à construire un lit et des berges pour le Ruz Chasseran sur 2,2 km, et à édifier 300m de murs de soutènement et 1,5 km d'enrochements sur plusieurs niveaux.
Bassin de rétention à l'étude
«Cette nouvelle réalisation permettra d'absorber une crue de 10 m3, mais pas une d'un niveau de 20 m3, car cela aurait nécessité des ouvrages incroyables», a ajouté Nicolas Merlotti. L'ingénieur cantonal a rappelé qu'une crue de 20 m3 n'arrive en moyenne qu'une fois tous les 300 ans.
Si ce nouvel aménagement devrait pouvoir protéger la route, la commune de Val-de-Ruz réfléchit à des solutions pour éviter que les habitations de Villiers et de Dombresson soient à nouveau inondées par une vague d'un mètre. «Une possibilité pourrait être un bassin de rétention. L'idée est de faire perdre de la vitesse à l'eau», a expliqué Anne-Christine Pellissier.
Si un crédit urgent de 5 millions de francs a été voté par le Grand Conseil, la facture finale du coût des travaux s'élève à 7 millions. «La bonne surprise est que la Confédération, en lien avec la protection des crues, va verser 1,5 million», a précisé le conseiller d'Etat Laurent Favre.
1400 arbres abattus
Au final, le coût des travaux – réalisés par un consortium d'entreprises neuchâteloises – ne se montera plus qu'à 5,5 millions pour le canton, a-t-il ajouté. Le conseiller d'Etat a remercié les entrepreneurs d'avoir pu réaliser les travaux de la RC 1003 dans les temps, et notamment avant l'arrivée de l'hiver, ce qui permet l'accès aux stations de ski du Crêt du Puy et des Bugnenets.
La commune de Val-de-Ruz a expliqué qu'elle a profité de la fermeture de la route pour effectuer une coupe de bois de grande envergure pour éviter une nouvelle perturbation sur ce tronçon l'an prochain. Environ 1400 arbres ont été abattus.
En sus de la route et du cours d’eau, les intempéries ont également provoqué d’importants dégâts dans de nombreux chemins, routes et terrains agricoles sur le territoire de Val-de-Ruz, propriétés de privés et de la commune. Les députés avaient approuvé un crédit d'engagement de 1,12 million de francs pour remettre en état les terrains et les ouvrages de génie rural, dont 30% seront payés par la Confédération.
Bâtiments: près de 15 millions
Selon le dernier décompte de l'Etablissement cantonal d'assurance contre les incendies et les éléments naturels (ECAP), les sinistres déclarés concernant les habitations se montent à 14,2 millions de francs pour 362 bâtiments touchés. Cela n'englobe pas le mobilier ou les véhicules, dont les dégâts sont payés par les assureurs privés.
La Chaîne du Bonheur avait collecté plus de 100'000 francs pour venir en aide aux particuliers dont les biens n'étaient pas couverts par une assurance. «Il reste encore actuellement des personnes logées provisoirement», a rappelé la présidente de la commune de Val-de-Ruz.
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