Ronda, un dogue de Bordeaux amputé d'une patte à cause d'une tumeur, avant l'opération visant à lui poser une prothèse, à l'hôpital vétérinaire Sao Bento à Lisbonne, le 7 juillet 2019
Ronda, un dogue de Bordeaux amputé d'une patte à cause d'une tumeur, après l'opération de pose d'une prothèse à l'hôpital vétérinaire Sao Bento à Lisbonne, le 7 juillet 2019
Ronda, imposant dogue de Bordeaux sauvé par une prothèse en titane et fibre de carbone
Ronda, un dogue de Bordeaux amputé d'une patte à cause d'une tumeur, avant l'opération visant à lui poser une prothèse, à l'hôpital vétérinaire Sao Bento à Lisbonne, le 7 juillet 2019
Ronda, un dogue de Bordeaux amputé d'une patte à cause d'une tumeur, après l'opération de pose d'une prothèse à l'hôpital vétérinaire Sao Bento à Lisbonne, le 7 juillet 2019
Ronda, un dogue de Bordeaux femelle de six ans, semblait condamnée. Une tumeur à la patte exigeait une amputation mais amputer un chien de 50 kilos n'est pas vraiment possible, à moins de lui poser une prothèse en titane et fibre de carbone.
Sans cette intervention, il aurait fallu euthanasier cette chienne à robe fauve. «Nous avons toujours refusé de jeter l'éponge. Quand il a fallu se décider, je pense qu'à sa façon, elle nous a fait comprendre qu'elle voulait vivre», témoigne sa maîtresse, Patricia Rodrigues.
Henrique Armés a sauvé Ronda. Ce vétérinaire portugais est un des pionniers dans le domaine des prothèses bioniques pour animaux domestiques en Europe.
A la tête d'une clinique vétérinaire du centre de Lisbonne, il perfectionne depuis une dizaine d'années cette technique qui consiste à fixer une prothèse externe, qui ressemble à une spatule recourbée, à un embout implanté dans la cavité osseuse du membre amputé.
Le docteur Armés est toujours le seul à réaliser ce type d'intervention dans toute la péninsule ibérique et n'avait jamais opéré un chien aussi imposant que Ronda, atteinte d'une tumeur cancéreuse à la patte avant droite.
En septembre, après deux opérations et plusieurs mois d'hospitalisation, elle a retrouvé ses maîtres à Aveiro, dans le nord du Portugal.
Depuis, la chienne s'est «bien habituée» à sa prothèse. «Elle arrive à marcher assez vite, mais ne peut pas courir et boitera toujours un peu», explique sa propriétaire, une ouvrière spécialisée de 32 ans.
Ce genre d'opération peut coûter entre 2.000 et 4.000 euros mais, si l'animal ne rejette pas l'implant, le docteur Armés assure avoir un taux de succès de plus de 90%.
Cereja, un petit chat tigré qui a perdu la patte avant gauche après avoir été renversé par une voiture, a représenté un tout autre défi.
«La grande, grande difficulté c’est de créer le bon implant. Il doit être fait sur mesure car il s'agit d’un animal de quatre kilos, avec une cavité osseuse de moins de deux millimètres», précise le vétérinaire.
Actuellement, sa clinique compte une dizaine de chats et de chiens en attente de retrouver eux aussi leur mobilité perdue.
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