Chemsex, pressions psychiques... Genève: six ans de prison requis à l'encontre d'un ex-enseignant

za, ats

11.9.2023 - 14:18

Le procès d'un ex-enseignant accusé d'avoir contraint des adolescents à des actes sexuels s'est poursuivi lundi devant le Tribunal correctionnel de Genève. Le Ministère public a requis six ans de prison.

Le procès d'un ex-enseignant accusé d'avoir contraint des adolescents à des actes sexuels s'est poursuivi lundi devant le Tribunal correctionnel de Genève. Le Ministère public a requis six ans de prison. (archives)
Le procès d'un ex-enseignant accusé d'avoir contraint des adolescents à des actes sexuels s'est poursuivi lundi devant le Tribunal correctionnel de Genève. Le Ministère public a requis six ans de prison. (archives)
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«Le prévenu n'est pas un romantique, mais un prédateur sexuel intelligent, déterminé et organisé», a relevé la procureure Lorena Henry. Et de préciser que cet homme de 44 ans a tout reconnu lors de l'instruction, avant de «réécrire son histoire» pour écarter, «en jouant sur les mots», les éléments pénalement répréhensibles.

Drogues, voyages, sexe, vie des plaignants: c'est lui qui a amené les sujets de discussion dès le début, en été 2017, selon la magistrate. Elle estime que le prévenu a exploité l'inexpérience des deux adolescents de 16 ans, «vulnérables et curieux», pour assouvir ses pulsions. Profitant de son statut de mentor, il les a «véritablement endoctrinés en leur intimant de s'affranchir des limites.»

Perte de contrôle

Les victimes ont subi des pressions psychiques. Elles n'étaient pas non plus aptes à s'opposer aux actes sexuels sous l'effet combiné de l'alcool, des stupéfiants et des médicaments. «Elles ont perdu la tête et le contrôle de leur corps, qui était constamment excité par la prise de MDMA, la drogue de l'amour», a souligné la procureure.

Concernant la relation qui a duré pendant trois ans avec un des plaignants, la procureure a parlé de «chemsex»: «Le prévenu s'est comporté en dealer. Une addiction s'est installée chez son protégé, qui est constamment revenu se fournir gratuitement chez lui.» «Sa faute est d'une extrême gravité. Il a mis en danger le développement des victimes», a-t-elle déclaré.