L'organisateur d'une soirée clandestine qui avait réuni 200 personnes dans la banlieue de Grenoble en janvier, malgré le couvre-feu, a été condamné vendredi à 600 euros d'amende, selon le parquet. Il a été sanctionné pour mise en danger de la vie d'autrui.
«Le juge a validé la proposition du parquet», a indiqué le procureur Eric Vaillant, précisant que le casier judiciaire du mis en cause, âgé de 37 ans, était vierge. Jugé vendredi dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, il avait été interpellé dans la nuit du 16 au 17 janvier lors d'une soirée à laquelle la police venait de mettre fin.
La police avait été prévenue par une voisine, gênée par le bruit, d'un local associatif situé à Saint-Martin-d'Hères. Si la plupart des 200 participants avaient fui à l'arrivée des forces de l'ordre, certains avaient essayé de résister et contraint la police à faire usage de gaz lacrymogène.
Outre l'organisateur de la soirée, également locataire des lieux, les policiers avaient interpellé un participant né en 2001, accusé de violences volontaires, et le DJ de la soirée pour mise en danger de la vie d'autrui et possession de stupéfiants. Trente-huit verbalisations pour non port du masque avaient été dressées et la sono avait été saisie.
L'auteur des violences contre les forces de l'ordre a été condamné le 18 janvier à 105 heures de travail d'intérêt général, avec une incarcération de trois mois en cas d'inexécution. Le DJ, qui a réclamé un délai pour préparer sa défense, sera jugé en avril.