Harcèlement moral Suicide: Le commandant d'une compagnie CRS mis en examen

ATS

9.12.2021 - 21:09

Le commandant d'une compagnie de CRS du Haut-Rhin a été mis en examen pour «harcèlement moral» après le suicide d'un de ses subordonnés en 2016, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Mulhouse.

En févier 2016, un policier de la CRS 38, âgé d'une trentaine d'années, avait mis fin à ses jours avec son arme de service en Moselle où il se trouvait pour un stage de secourisme.
En févier 2016, un policier de la CRS 38, âgé d'une trentaine d'années, avait mis fin à ses jours avec son arme de service en Moselle où il se trouvait pour un stage de secourisme.
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Le commandant de la compagnie, basée à Illzach, près de Mulhouse, a été mis en examen «pour provocation au suicide à la suite d'un harcèlement moral», a indiqué à l'AFP la procureure de la République de Mulhouse.

Il a été placé «sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer tout commandement», a-t-elle ajouté, confirmant une information du Point sur son site internet.

En févier 2016, un policier de la CRS 38, âgé d'une trentaine d'années, avait mis fin à ses jours avec son arme de service en Moselle où il se trouvait pour un stage de secourisme.

Ambiance dégradée

Dans un premier temps, l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) n'avait conclu à aucune faute de l'encadrement et le dossier avait été classé, au grand dam de l'épouse du policier décédé qui s'était alors constituée partie civile.

L'enquête menée par le juge d'instruction mulhousien alors désigné a mis au jour «une ambiance à la compagnie» qui s'était «progressivement dégradée» sous le commandement du mis en examen, écrit notamment lepoint.fr.

Selon le site du Point et le média en ligne Streetpress, qui avait consacré à l'affaire une longue enquête en mars 2017, les relations entre le commandant et le trentenaire s'étaient encore plus envenimées après un accident de tir durant lequel le jeune homme, formateur aguerri, avait accidentellement blessé un collègue au visage avec une balle en caoutchouc qui s'était retrouvée par erreur dans son arme.

Selon des témoins, le commandant aurait notamment cherché à rendre le trentenaire responsable de l'incident, écrivent les deux médias.