Surpêche Surpêche: des exceptions pour les pays en développement proposées

sn, ats

11.5.2021 - 21:31

Les discussions à l'OMC à Genève pour tenter de limiter les subventions à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée entrent dans une nouvelle étape. Le chef des négociations a fait circuler mardi un nouveau projet qui attribuerait des exceptions aux pays en développement.

Image d'illustration 
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KEYSTONE/AP Photo/Dita Alangkara

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Des discussions doivent désormais avoir lieu à la fin du mois, avant une ministérielle en ligne sur cette question prévue le 15 juillet par la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala. L'objectif est d'arracher un accord dès cet été, ou au plus tard lors de la ministérielle de décembre à Genève. Les 164 Etats membres ont déjà manqué le délai prévu pour la fin de l'année dernière, après plus de 20 ans de négociations.

Parmi les innovations proposées, les pays en développement, dont la Chine qui s'attribue ce statut malgré les critiques américaines et européennes, pourraient offrir des exceptions aux pêcheurs aux revenus bas, dont l'activité garantit leur subsistance ou qui oeuvrent près des côtes. Celles-ci vaudraient pour deux ans, selon le projet qui doit être encore négocié.

Des exceptions plus longues seraient prévues pour les activités qui facilitent ou contribuent à la pêche illégale. Mais tout pays en développement pourrait demander au départ une exemption indépendamment de ces composantes. Seuls ceux dont la part de la pêche mondiale n'excède par 0,7% et dont les subventions à la pêche ne dépassent pas 25 millions de dollars par an pourraient revendiquer une extension de ce dispositif.

Au total, selon l'ONU, 90% des stocks marins sont exploités ou surexploités. Un tiers des prises sont liées à la surpêche.